Selon notre source, Audace NDAYITWAYEKO, chef de zone Mukungu a tabassé un homme âgé connu sous le nom Aboman. Il lui reprochait de vendre la boisson prohibée dite Kanyanga.
« Vendredi dernier, le chef de zone a blessé un vieil homme du nom d’Aboman qui a dépassé même l’âge de la prison. Il lui a conduit à la zone mais comme la victime est un handicapé et était sous le choc, le chef de zone l’a laissé en cours de route. La victime a saisi la justice », indique un proche de la victime.
La boisson prohibée dit KANYANGA en question n’appartenait pas à Aboman mais au chef de zone, précise notre source : « Ce Kanyanga appartenait au chef de zone Ndayitwayeko Audace locataire de la maison d’Aboman. Mais il lui a arrêté arguant que les quantités de boissons prohibées stockées dans cette maison appartenaient à ce vieil homme. Toutes les boissons saisies étaient stockées chez lui. Nous avons appris qu’il donne des pots-de-vins au gouverneur », dénonce un citoyen de Mukungu.
La victime a saisi le parquet de Makamba qui a vite réagit en sa faveur. Curieusement, le chef de zone Mukungu n’a été incarcéré que pendant 6 heures. Le gouverneur de Makamba, Gady NIYUKURI, a ordonné au procureur de le relâcher : « Le procureur a interpelé NDAYITWAYEKO et l’a mis en prison de 9 heures à 15 heures. Le chef de zone a fait appel au gouverneur, Gad NIYUKURI. Puis il a été mis en liberté sur son ordre », a indiqué une source au parquet de Makamba.
A la sortie de la prison, il est allé se vanter chez ses administrés et leur a signifié qu’il est intouchable. « Notre chef de zone Ndayitweyeko raconte partout à la population qu’ils ont pris le pouvoir et qu’ils ne sont pas prêts à le quitter. Il nous dit que personne ne peut le traiter comme un chien sur le sol burundais. Celui qui ose parler est tabassé et mis en prison », se plaint la population sur place à Mukungu.
Les habitants de Mukungu disent qu’ils ne savent plus à quel saint se vouer et demandent l’intervention de hauts responsables.
Contacté à ce propos, Gad NIYUKURI nous a répondu que la RPA n’existe pas.