plan leur a été assigné pour empêcher certains leaders d’opposition de se porter candidats aux élections. Selon leurs témoignages, ils devront entre autre s’organiser comme des groupes rebelles en affirmant que leurs chefs sont certains de ces leaders d’opposition. « Aujourd’hui, il y a des jeunes Imbonerakure qui sont entrés mais qui ne savent pas manier une arme à feu. Ils sont entrés par amour du parti, ils ne sont jamais allés au front, actuellement on leur apprend à tirer, à lancer des grenades dans des différents forêts du pays sans se cacher. Ils disent que le parti a gagné les élections et que personne n’a le droit de le critiquer. Nous travaillons avec ces Imbonerakure qui sont permutés et nous amènent dans des endroits où nous ne sommes pas connus. Nous travaillons avec des jeunes Imbonerakure de la place et ils nous montrent les opposants politiques. Nous attendons la campagne électorale et le terrorisme et les tueries vont commencer. Des rebelles vont se rendre et vont accuser les opposants politiques de les avoir envoyés dans le maquis. Ces opposants politiques vont alors être accusés de création d’une rébellion alors qu’ils sont en campagne électorale. Les plus visés sont Alexis Sinduhije, Agathon Rwasa, Nyangoma et Kampayano. »
Beaucoup de ces jeunes ont toujours affirmé avoir été envoyés pour ces formations par le parti CNDD-FDD. Le président du parti au pouvoir, Pascal Barandagiye, déclare que le CNDD-FDD n’est pas au courant de l’existence de tels groupes et n’a joué aucun rôle. Il demande à ceux qui font de telles déclarations de citer nommément ceux qui les auraient envoyés au lieu d’accuser le parti.