Selon les réfugiés de Nduta, ces armes ont été saisies dans la nuit du 31 mars 2017 à l’intérieur du camp. Des témoins disent avoir entendu une présence inhabituelle de gens qui se déplaçaient durant la nuit.
Les mêmes sources indiquent qu’un habitant du village 3 a été arrêté alors qu’il se rendait au village 11 avec une de ces armes.
Ces fusils, à l'origine de cette tension depuis leur découverte vendredi dernier, seraient acheminés dans le camp par les jeunes Imbonerakure du CNDD-FDD qui font des navettes entre le Burundi et la Tanzanie.
« Ces fusils au nombre de trois ont été saisis dans le village 11 et dans la zone 4. Ils ont été saisis par des réfugiés qui font des rondes nocturnes. Nous pensons que ce sont des armes distribuées aux Imbonerakure. Ils les transportent dans leur va-et-vient qu'ils effectuent au Burundi. Ce sont des informations fournies par ceux qui ont été attrapés », indique un réfugié de Nduta.
Comme le témoignent ces burundais réfugiés en Tanzanie, les Imbonerakure qui viennent à Nduta n’ont pas d’adresse précise. « On les voit aujourd'hui, et ils disparaissent. Il y a un certain Mohamed TOYI qui a été cité. Il y a aussi Ramadhan de Gisuru à Ruyigi. Ce sont des Imbonerakure identifiés qui tuent des gens et ont été envoyés pour cette mission », craint un des réfugiés.
Ces réfugiés burundais du camp de Nduta demandent aux forces de l’ordre tanzaniens de redoubler d'efforts, compte tenu des nombreux crimes qui sont observés dans le camp et ses alentours.
« Il y a une maman du village 3 qui a été violée et dérobée. Les réfugiés aussi doivent être vigilants et alerter la police pour faire une intervention rapide », ajoute un réfugié.
Lors d'une réunion tenue le 24 mars dernier entre les responsables des organes de sécurité du district de Kirundo en Tanzanie et les autorités des provinces Gitega, Cankuzo et Ruyigi, ils se sont convenus de coopérer afin de combattre des troupes armées qui entrent en Tanzanie en provenance du Burundi. Les autorités tanzaniennes ont indiqué que des armes qui entrent dans ce pays sont amenées par les déserteurs des organes de sécurité au Burundi ainsi que des émigrants.
