Il s’agit d’un envoyé des forces de sécurité Tanzaniennes. Il a effectué une descente au camp de Nduta en provenance de Kigoma suite à l’insécurité qui régnait à ce camp depuis plusieurs jours. Au cours de la réunion avec les réfugiés, il a indiqué qu’il y aurait des gens « mal intentionnés » qui veulent faire de la politique et des entrainements militaires à l'intérieur des camps.
« Il a appelé les réfugiés à suivre de près et à informer les agents de l’ordre en cas de présence suspecte. Il a dit que c’est un état fort, et que le camp est équipé ; donc qu’ils vont mettre la main sur celui qui osera le faire », rapporte un des réfugiés de Nduta.
Cette autorité a aussi signalé l’arrestation de certaines personnes, qui ont donné des enseignements militaires et font de la politique dans le camp.
Concernant la sécurité à l’extérieur du camp, l’émissaire a demandé aux réfugiés de ne pas déboussoler les organes de sécurité. « Il a dit que ce n’est pas bon que les militaires se fatiguent dans la mesure où il y a ceux qui vont récolter dans les champs des Bahas. Nous avons été étonnés parce que nous avons des surusuru qui sont chargés de la sécurité. La sécurité a été perturbée pendant la période ou la ration alimentaire avait été diminuée. Des informations disent que les bahas ont loué leurs propriété et quand vient le moment de récolte, ils veulent s’en approprier en accusant les burundais d’être des voleurs », rapporte la même source.
Au cours de la rencontre, des questions d’ordre social ont été abordées. L’envoyé du gouvernement tanzanien a conseillé aux réfugiés burundais de restés unis, de s’aimer et de ne pas laisser la place à toute forme de division.
Depuis quelques temps, un climat de méfiance règne entre les réfugiés, essentiellement sur base de la provenance des groupes de réfugiés.