En cette période de délestage intensif du courant électrique dans la ville de Bujumbura, la population qui exerce les petits métiers nécessitant de l'électricité disent éprouver de nombreuses difficultés.
A part ces coupures qui ne leur permettent pas de travailler la journée, c'est généralement au-delà de 18 heures qu'ils peuvent commencer à travailler, du moins lorsque la Regideso alimente en courant les quartiers. Nos sources indiquent cependant qu’ils sont victimes de racket de la part de certains agents de la police.
« Les policiers viennent pendant la nuit pour des patrouilles, et si on travaille par exemple de 18 heures à 20 heures, on est accusé de perturber la sécurité », explique une de ces victimes.
Ces accusations constituent en fait un prétexte en vue de les dépouiller de leur argent. La collecte de cet argent est effectuée par des jeunes Imbonerakure de la Commune Mukaza sous la supervision de certains agents de la police.
« Les Imbonerakure disent que c'est pour leur rémunération et pour nous laisser travailler, ils peuvent exiger trois mille à cinq mille francs qu'ils partagent avec les policiers. Des fois, on ne trouve pas d’argent durant ces quelques heures de travail la nuit, et ça devient un problème pour nous », ajoute notre source.
Les habitants de la commune Mukaza qui vivent de petits métiers demandent aux autorités administratives de faire cesses ce racket. Ils demandent aussi à la Regideso de régler ce problème de manque de courant électrique.