Samedi dernier, certains chauffeurs et rabatteurs ont exprimé leur volonté d’accompagner la dépouille de leur camarade tué dans une attaque près du parking des bus de Musaga. A ce moment, l'ancien conseiller du chef du parking de Musaga est venu pour obliger les chauffeurs et rabatteurs à participer aux travaux communautaires.
« Nous allions enterrer notre ami qui a été tué à la grenade, et ceux qui étaient en tenue de rabatteurs ont été arrêtés. Un ancien conseiller du chef de parking leur a intimé l'ordre d'aller dans les travaux communautaires, certains étaient même au volant et ils ont été obligés de les quitter. Ceux que nous avons vu embarqué au bord d'un pick-up étaient au nombre de quatre. Les autres étaient poussés par force afin d'aller dans les travaux, d'autres au cachot », relate un des chauffeurs de Musaga.
Ces chauffeurs et rabatteurs s’étonnent d’avoir été obligés d'aller dans les travaux communautaires, alors qu’ils voulaient enterrer leur camarade. Aussi, ils sont normalement avertis la veille des travaux lorsque l’administration a besoin de leur présence. Ils estiment que ce refus est lié à la gestion actuelle de l’association des chauffeurs et rabatteurs de Musaga.
Les chauffeurs et rabatteurs ont finalement enterré leur collègue. Cependant, le commandant du camp militaire Muha, Pascal Minani surnommé MABABA, a interdit aux rabatteurs de se présenter au parking de Musaga « tant que l’auteur du crime n’aura pas été identifié » ; mesure qualifiée d’injuste par les concernés.
« Qu'il y ait plutôt des enquêtes et qu'ils laissent les gens travailler ! On ne peut pas vivre sans travail. Ils doivent cesser de nous diviser. Quand les rabatteurs portent les uniformes, on est considéré comme un malfaiteur », se plaint l’un de ces rabatteurs.
La rédaction n’est pas parvenue à joindre les responsables du parking de Musaga, de même que le commandant du camp Muha.