Cinq mois viennent de s'écouler, que les commerçants du marché de Mutaho ont renvoyé les veilleurs sur ordre de l'administrateur communal, Denis Niyomuhanyi. Cette mesure avait l'objectif de remplacer ces veilleurs par des Imbonerakure provenant de différentes collines de la commune Mutaho. Ces derniers ont été promis d'être rémunérés.

"Ils ont été séléctionnés sur toutes les collines de la commune Mutaho et ont même été spécialement formés pour ça. Ils se font appeler comité de sécurité du marché. Ils devraient percevoir un salaire mensuel de 6. 000 francs burundais par mois payé par nous même", raconte un marchand de cette commune.

Après quelques temps seulement, ces Imbonerakure ont commencé à voler des marchandises qu'ils étaient censé veiller, explique toujours la même source.

"Celui qui vient en tête c'est le chef de colline Mutaho Emmanuel et kassim son adjoint .Ils nous volent car on retrouve pas les mêmes quantités de marchandises qu'on les laisse la veille. On pense d'ailleurs qu'ils ont fabriqué des doubles de nos clés car on trouve nos kiosques toujours fermés." ajoute notre source

Ces commerçants les accusent aussi de les malmener. Au mois de juillet, une femme du nom de Spès propriétaire d'un restaurant au marché a été tabassée et transpercée d'une baguette métallique au niveau du coup et du ventre. Elle a été soignée à l'hopital de Mutoyi, par chance elle n'est pas morte. La même source ajoute que le 21 de ce mois, ces Imbonerakure ont tabassé 4 jeunes qui venaient de la commune Ruhororo de la province Ngozi. Leur vélo a été volé et vendu au surnommé Gihinda, sur ordre d'un Imbonerakure prénommé Arthémon.

Toujours est-il que, selon les informations révélées par la population que ce comportement des Imbonerakure de la commune Mutaho, s'observe aussi sur les collines Rurengera et Kivoga. Ils se promeneraient pendant la journée, en tenue militaire

Contacté à propos Denis Niyomuhanyi l'administrateur de la commune Mutaho, nous répond : "Tu peux appeler un administrateur issu du parti au pouvoir, pour lui demander des informations destinées à la RPA qui a fait fuir des gens et qui les empêchent de rentrer?"