Cette fouille a été opérée dans 3 ménages de la zone 11 : un ménage du village 12 ainsi que deux du village 13. La police recherchait les ménages qui abriteraient des réunions des militants du parti Cndd-fdd dans ce camp, témoigne un des réfugiés habitant dans les environs des ménages fouillés.
‘’Ils nous ont dit qu’ils avaient des informations selon lesquelles dans la maison no 0068 du village 12 sont cachées des tenues du parti CNDD/FDD. D'autres informations faisant état des réunions qui sont tenues dans cette même maison. Des réunions conduites par un certain Nizigiyimana Christophe. Celui-ci habite le village 13 au numéro 0016.Mais curieusement la maison no 0068 du village 18 est habitée par des vieillards. Alors quand la police a vus ces vieux elle ne s’est plus donné la peine de fouiller.’’
Malgré que la police tanzanienne n’a retrouvé aucun indice, les réfugiés, eux, affirment qu’il y a des émissaires du cndd-fdd dans ce camp. L’un d’eux serait la personne arrêtée ce lundi.
"Une autre chose qui alimente nos inquiétudes, c’est un imbonerakure du nom de Jamaica. Il est natif de la commune Gisagara. Il était rentré au pays dans la campagne de rapatriement volontaire. Mais lundi la police tanzanienne l’a arrêté et il est incarcéré. Un autre imbonerakure aurait été envoyé par le pouvoir de Bujumbura pour négocier sa libération. Quant à Nizigiyimana Christophe, c’est quelqu’un que l’on voit rarement dans le camp. Il passe tout son temps au Burundi’’, ajoute notre source à Nduta.
D’un côté, ces réfugiés ont peur pour leur sécurité, de l'autre, ils se disent confiants suite aux opérations de la police tanzanienne.
"On peut ne pas avoir peur surtout nous qui sommes à la limite du camp. Mais nous sommes confiants vu la manière dont la police tanzanienne prend cela au serieux’’, déclare ce burundais réfugié en Tanzanie.
La police a déjà saisi des armes dans ce camp et des personnes sans le status du Hcr. Les réfugiés parlent des imbonerakure parmi ces personnes appréhendées par la police.