La journée dédiée à la biodiversité a été célébrée le 22 mai. Cette année, le thème était « Notre biodiversité, notre nourriture, notre santé ». Ce thème veut nous rappeler l’importance de la biodiversité dans l’amélioration de notre santé en nous donnant une bonne alimentation. Hélas, cette journée arrive au moment où la diversité maritime de la plaine de l’Imbo est plus que menacée.
Quoique source de notre alimentation, les espèces végétales et animales sont menacées dans la plaine de l’Imbo.
La culture rizicole n’est pas moins menacée par des constructions anarchiques, ce qui va occasionner une faible production, et partant la rareté de l’alimentation. Ainsi, au quartier dit Maramvya par exemple, on n’hésite pas à y ériger des maisons au détriment de la culture du riz qui approvisionnait la capitale Bujumburaet même l’intérieur du pays. Cette personne rencontrée dans cette localité se lamente : « Cet espace très fertile qui était naguère un champ rizicole cultivé par pas mal d’habitants des zones Kinama (mairie de Bujumbura) et Rubirizi (de la commune Mutimbuzi) est pour l’instant un quartier chic construit de façon anarchique. Pourvu que les seigneurs du pouvoir en place aient au moins une maison dans chaque coin proche de la capitale».
Cette autre personne renchérit : « Au lieu de construire dans les hauteurs surplombant la capitale, ils envahissent les terres cultivables qui contribuent à nourrir la population. Si rien n’est fait dans les plus brefs délais, la famine risque d’élire domicile au Burundi. »
Les rives du Lac Tanganyika ne sont pas non plus épargnées par les constructions anarchiques en dur. Effectivement, au quartier dit Kibenga Lac, les constructions vont jusqu’à 20m, voire moins, des rives du Lac Tanganyika. Et les endroits occupés par les roseaux, des espèces végétales par excellence maritimes sont aujourd’hui occupées par des maisons. Une des conséquences : les hippopotames ne cessent de sortir de leur biotope pour se promener entre les maisons à la recherche du pâturage, ce qui reste très dangereux pour l’espèce humaine. L’autre menace de cette biodiversité maritime non moins négligeable est la pollution. A propos et à l’occasion toujours de cette journée mondiale de la biodiversité, l’Association Ensemble pour la Protection de l’Environnement (A.E.P.E), a sorti un communiqué où elle « lance un cri d’alarme contre la pollution des milieux aquatiques dont le Lac Tanganyika. Cette pollution fait que la qualité et la quantité des servies écosystémiques, naturellement produits par ces milieux naturels régressent du jour au jour. Cette pollution trouve origine dans les déchets ménagers dont la gestion reste mal maîtrisée, dans les eaux usées des usines et surtout dans l’érosion hydrique qui ruine les sols arables en amont de ces milieux».
La biodiversité est également menacée à l’échelle planétaire
On signale qu’ « au cours des 100 dernières années, plus de 90% des variétés de cultures ont disparu des champs des agriculteurs. La moitié des races de nombreux animaux domestiques a disparu et les 17 principaux lieux de pêche dans le monde sont désormais exploités au-delà de leurs limites durables. »
Pour ce, le Secrétaire Général des Nations Unies António Guterres, donne ce message-ci : « Qu’il s’agisse des espèces ou des écosystèmes, la diversité biologique est indispensable à la santé et au bien-être de l’espèce humaine. J’exhorte tous les acteurs du gouvernement, entreprises et société civile à agir pour notre planète, la seule dont nous disposions, et à prendre de toute urgence des mesures de protection et de gestion durables pour préserver la vie dans toute sa richesse et sa fragilité. »
Les personnes avisées sont unanimes que fournir des efforts conjugués pour protéger cette richesse environnementale préserverait notre alimentation et notre santé.
