Le ministre Déo Guide Rurema indique que la sensibilisation des agriculteurs commence bientôt. En cas d’invasion des criquets pèlerins, les agriculteurs doivent utiliser les solutions mécaniques comme le ramassage et la consommation, souligne le ministre.

Au cours de l'invasion des criquets pèlerins autour de 1986, l'une des options de lutte a été le ramassage et la consommation humaine, indique le ministre Déo Guide Rurema qui rappelle aussi qu’il s’agissait d’une seconde invasion des criquets ravageurs dans le pays.

« Le Burundi a connu la première et la plus dévastatrice des invasions de ces insectes sous le règne du roi Mwezi Gisabo», ajoute-t-il.

Selon lui, la population doit également être sensibilisée sur l’utilisation des plantes phytopesticides comme le neem.

Pas de lutte chimique pour le moment

L’utilisation des produits phytosanitaires n’est pas privilégiée pour deux raisons, selon le ministre.

« La lutte chimique exige la pulvérisation à grande échelle, utilisant même des avions, ce qui peut occasionner l’intoxication humaine sans oublier la pollution de l’environnement et surtout de l’air et de l’eau », explique Déo Guide Rurema.

L’autre raison évoquée par le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement c’est que ces insectes tués sont des proies pour les hommes et les oiseaux et que par conséquent, s'ils contiennent des résidus des pesticides, « ils peuvent provoquer la mort des consommateurs humains ou animaux ».

Les partenaires internationaux devraient intervenir

Le FIDA (Fonds International de Développement Agricole), la Banque Mondiale, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) et d’autres doivent s’impliquer dans la mise en place et dans l’exécution du plan de contingence contre ce ravageur, selon Déo Guide Rurema. Ces partenaires activement impliqués dans le domaine agricole feront partie d’une commission multisectorielle que le ministère planifie de mettre en place pour coordonner les interventions, indique le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement.

Il précise que, même si le Burundi n’est pas encore atteint, d’autres pays de la région comme le Kenya, l'Ethiopie, le Sud-Soudan, l'Erythrée et la Somalie ont été attaqués par ces criquets pèlerins depuis le mois de décembre.