Ces militaires qui réclament les arriérés de leurs salaires sont du 40ème, 41ème, 42ème et du 43ème bataillon. Ils font savoir qu’ils ont eu leurs derniers salaires au mois de décembre 2017. Ils déplorent le silence des responsables du ministère de la défense nationale à ce sujet.
« Nous sommes plus inquiétés par le manque de transparence dans ce dossier. Au sein de la CECAD, on indique que notre argent est déjà là mais qu’ils n’ont pas encore eu la permission de verser nos salaires sur nos comptes. Selon d’autres informations, nos arriérés de salaires sont à la Banque de la République du Burundi. Toutes les deux versions indiquent que nos salaires sont dans leurs caisses. Nous sommes dans une situation financièrement difficile. Certains parmi nous ont des arriérés de salaires de 5 mois, d’autres 4. »
Ces militaires indiquent que certains de leurs chefs hiérarchiques leur avaient promis que leurs arriérés de salaires allaient être versées sur leurs comptes le 1er Juillet 2018 à l’occasion de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance du Burundi. Une promesse qui n’a pas été réalisée jusqu’à présent. « Nous avons eu cette information mais notre espoir a duré un laps de temps. Nous pensons qu’ils sont en train d’utiliser notre argent pour leurs propres intérêts. Rien ne peut expliquer ce retard. »
Ce problème d’arriérés de salaires est aussi une préoccupation pour les militaires burundais en retour d’une mission pareille en Centre Afrique. Ils demandent d’être rétablis dans leurs droits avant qu’il ne soit tard.