Ce carburant destiné aux troupes burundaises se vend au grand jour dans différents marchés de la Somalie. Selon notre source du 45ème bataillon, c’est le commandant bataillon en personne qui sort le carburant à vendre des stocks. « A CELEBARAF, notre commandant bataillon, Philbert HATUNGIMANA, reçoit 20 fûts de carburant tous les 15 jours, c’est-à-dire 40 fûts le mois. Il vend 20 fûts au marché, à 70 dollars le fût. C’est le commandant lui-même qui fait sortir le carburant dans des camions et des petites autos dites KUNYIKUNYI l’attendent à l’entrée pour transporter le carburant. »
Le carburant restant ne peut plus couvrir tous les besoins car insuffisant. Les groupes électrogènes qui étaient censés fonctionner 24h/24 ne sont allumés que pendant 8 heures et ceux qui devraient tourner 12 heures par jour ne tournent que durant 4 heures. Et comme conséquence, précise notre source au sein du 45ème bataillon, certains des aliments comme la viande sont abimés à cause de la mauvaise conservation.
Pour se justifier, ajoute notre source, le commandant bataillon, le lieutenant-colonel Philbert HATUNGIMANA, dit vendre ce carburant pour avoir la contribution électorale exigée par ses chefs se trouvant au Burundi. « Ceux qui lui demandent pourquoi il vend tous ces fûts de carburant, il répond que c’est le commandant des Forces armées, le Général Prime NIYONGABO, qui a exigé à tous les commandant-bataillon des sommes pour contribuer aux prochaines élections. Il dit que c’est la seule façon de trouver cette somme qu’il juge d’exorbitante. Quant à ceux qui ne s’exécutent pas, le commandant des Forces armées les a menacés de les remplacer dans leurs fonctions. » Conclut notre source.