Cette personne, récemment nommée à la trésorerie de l’Ecobank Burundi, répond au nom de Christa Greta KEZA. Elle a été nommée par mémorandum numéro 16/2018/EBI/ADG du 30 Août 2018. Bien avant, elle était chargée du back-up de l’ancien directeur de la trésorerie, El Hadj Mamadou Faye de nationalité sénégalaise. Elle assurait également l’intérim de ce poste en l’absence de son chef Mamadou, selon des sources interne à la banque.
Toujours selon les mêmes sources, il y a eu des trafics mafieux de devises qui ont entrainé un audit par des experts envoyés par le groupe Ecobank. Ces experts ont approuvé qu’il y a eu violation des règlements du groupe Ecobank mais également de la Banque centrale en matière de commercialisation des devises. Des sanctions ont été prises à l’endroit des présumés auteurs de ce trafic mafieux des devises. Deux directeurs, le chargé de l’audit et le chargé du contrôle interne, ont été licenciés. Le directeur de la trésorerie avait présenté sa démission quelques jours avant la publication du rapport par les experts du groupe Ecobank. Mamadou Faye craignait que son dossier soit entaché du moment qu’il travaillait au Burundi comme un détaché de la filiale pour un contrat de prestation de service. Selon toujours les sources internes à cette Banque, il pressentait que des sanctions allaient être prises après la publication du rapport par les experts du groupe Ecobank.
Les autres employés de l’Ecobank Burundi impliqués dans ce trafic ont été punis conformément à leur degré d’implication. Christa Greta KEZA a été puni d’une mise à pied de cinq jours pour complicité. Les autres ont reçu des lettres de réprimande, y compris le directeur de l’agence principale qui autorisait les opérations. Deux directeurs ont été épargné de ces sanctions parce qu’ils avaient signalé le trafic mafieux des devises à la hiérarchie via la communication électronique par e-mail.
Les sources internes à la banque disent que dans ce trafic, ils utilisaient de faux documents et des personnes fictives. Les deux directeurs retiraient des devises à la BRB pour enfin faire le change au marché noir. Ils faisaient le change de 5.000 à 10.000 USD par semaine.
La nomination de Christa Greta KEZA à la tête de la trésorerie de la banque est perçue par le personnel comme une récompense de celui qui devrait plutôt être puni. Ledit personnel doute d’une perte que ce genre de pratique pourra entrainée à la banque. Le même personnel demande à la Direction de la banque de sursoir à cette nomination pour prévenir une probable faillite de l’institution financière.
