Les militaires burundais de la Mission multidimensionnelle des Nations-Unies pour la stabilisation de la République Centrafricaine ‘’ MINUSCA’’ sont en attente de leurs indemnités depuis bientôt 15 mois. Le troisième bataillon MINUSCA relevé au mois de Mars 2018 réclame quant à lui sept mois d’arriérés tandis que le quatrième bataillon Minusca vient de passer bientôt huit mois au service des Nations-Unies sans recevoir aucun mois d’indemnités.
Ces militaires reçoivent des Nations-Unies par mois et par tête une somme de 1.400 USD, mais le gouvernement burundais et le service de maintien de la paix de l’Etat-major a ordonné que soit seulement virée sur leurs comptes une somme de 628 USD par tête et par mois. La raison avancée est qu’ils doivent toucher les mêmes indemnités que ceux qui sont déployés en Somalie pour le compte de l’Union Africaine dans le contingent Amisom. Les informations que nous détenons de nos sources au sein de l’armée font savoir que même le peu qu’ils étaient supposés recevoir n’a jamais été décaissé sur leurs comptes depuis bientôt 15 mois.
Ces militaires burundais s’inquiètent beaucoup du moment que leurs frères d’armes ressortissant des autres pays contributeurs des troupes reçoivent leurs indemnités de la Minusca régulièrement. L’autre fait inquiétant pour les militaires du quatrième bataillon Minusca, ce sont les salaires qu’ils percevaient au Burundi pour la plupart qui tombent dans les pénalités de la coopérative d’épargne et de crédit pour l’auto développement, CECAD en sigle, en remboursement des découverts qu’ils ont contractés avant leurs départs vers la République Centrafricaine. Ces militaires demandent aux Nations-Unies de suivre de près cette situation afin que leurs indemnités soient le plus tôt possible décaissées.
Ce retard provoque un climat de désespoir chez ces militaires qui pensent que leurs indemnités seraient utilisées pour d’autres fins par les hauts responsables du pays et de l’armée en complicité avec les responsables de la banque centrale. Le porte-parole de l’armée, le colonel Floribert Biyereke garde toujours silence radio sur cette question.