Devant le centre de santé surnommé « Musalac » de Musaga en mairie de Bujumbura, nous avons rencontré un homme de 58 ans qui dormait agonisant. Couvert de son veston, il tremblait de tout son corps, car il souffrait de la malaria.
Cet homme que nous appelons « Charles » nous a révélé qu’il a laissé à la maison sa femme et deux de ses enfants malades eux aussi. Charles est forgeron et ne parvient plus à nourrir sa famille, et craint le pire en ces jours où il ne peut pas travailler.
« Il m’était difficile de parvenir à trouver 2 repas par jour, à cause d’une faible clientèle de ses produits artisanaux. Actuellement, il est encore plus difficile de se faire soigner », déclare Charles.
Comme solution, « Charles » a choisi de partager sa cure de quinine avec sa femme et ses enfants qui souffrent également de la malaria. Par conséquent, le médicament n’aura plus d’effets comme prévu. « En deux mois, nous sommes tombés malade deux fois », précise-t-il.
Un des infirmiers du centre de santé nous a confié que le partage d’une cure de traitement entre plusieurs malades réduit les chances pour la guérison. Il conseille aux malades le respect de la dose prescrite, malgré les difficultés financières.