Dans une correspondance du 12 octobre 2017, Le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a signifié à Josiane NIJIMBERE, ministre de la Santé et présidente de la INC (Instance de Coordination Nationale), les modifications des modalités de mise en œuvre pour la période 2018-2020. Durant cette période, la gestion des subventions sera désormais assurée par le Programme des Nations Unies pour le développement PNUD qui va agir en tant que récipiendaire principale unique.
Dans cette correspondance, Mark Eldon-Edington, le chef de division Gestion de subventions au sein du Fond Mondial, explique cette décision par les manquements constatés lors de l’évaluation de la mise en œuvre des subventions. Selon lui, cinq subventions déjà mis en œuvre au Burundi ont été notées B2 au terme de l’année 2016, c’est-à-dire que les résultats programmatiques et financiers ne sont pas à la hauteur des cibles convenues. Cette note attribuée est médiocre.
Faute d’amélioration au niveau de la gestion, le Fonds Mondial la confie au PNUD
Dans cette correspondance à la ministre Josiane NIJIMBERE, le Fond Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme précise que la notation du premier semestre 2017 n’évolue pas significativement et reste en deçà des attentes. Mark Eldon-Edington, le chef de division Gestion de subventions se dit préoccupé par les défaillances constatées dans le domaine de la gestion financière et de passation de marchés.
Dans cette correspondance, le Fonds mondial fait savoir que les limites dans les résultats, la gestion financière et l’espace décisionnel des responsables au ministère de la santé restreint la réactivité opérationnelle et conduisent à la sous-utilisation des ressources disponibles. Ici, il donne l’exemple d’un financement non utilisé de plus de 30 millions de dollars US à fin 2017. Le taux d’absorption actuel est de 65 %. C’est cette situation qui a placé le Fond mondial dans l’obligation de revoir les modalités de mise en œuvre des subventions, regrette Mark Eldon-Edington.
Les subventions du Fonds mondial étaient gérées par le gouvernement à travers les programmes du ministère de la santé et la société civile.
La gestion des fonds destinés à la lutte des 3 maladies entre autre le VIH, la tuberculose et le paludisme avait été confiée au ministère de la santé via le programme PNLS, PALU et PNLT pour le compte du gouvernement et la croix rouge et CD Caritas pour le compte de la société civile. Mais suite aux manquements constatés au sein de l’Instance de coordination Nationale dirigée par la ministre Josiane NIJIMBERE et des blocages dans la gestion, le Fonds mondial vient de décider que c’est le PNUD qui va gérer ses fonds à partir de fin 2017.