Au moins 26 personnes dans deux localités du Nord-est du Kenya ont été soupçonnées d’avoir contracté la fièvre du Rift Valley, selon Daily News et The Citizen. Selon ces deux journaux tanzaniens, au 16 Juin 2018, 7 de ces cas ont été confirmé. L’organisation mondiale de la santé, OMS, a reconnu que 6 de ces 7 personnes sont décédées, selon toujours ces deux journaux.
Au Rwanda, le ministère de l’agriculture et de l’élevage a confirmé les cas de fièvre de la vallée du Rift parmi les bovins après que les échantillons aient été testés au laboratoire de l’office rwandais de l’agriculture. Les zones touchées au Kenya comprennent les localités de Wajir et de Tana River à la frontière avec la Somalie. En ce qui concerne le Rwanda, les districts concernés sont Kayonza, kirehe et Ngoma. Tous ces districts et localités de ces pays partagent la frontière avec le Burundi, la Tanzanie et l’Ouganda. Ce qui entraine un risque de propagation transfrontalière de la fièvre de la vallée du Rift.
Selon le journal The Citizen, la communauté de l’Afrique de l’Est a ordonné une restriction des déplacements du bétail dans la région dans le cadre de nouvelles mesures visant à limiter la propagation de la fièvre endémique de la vallée du Rift. Cela a été annoncé ce samedi par le secrétariat général après une réunion ministérielle qui s’est tenue jeudi à Beijing pour discuter de cette épidémie, rapporte le journal. De son côté, le journal Daily News indique que le secrétariat de la communauté de l’Afrique de l’Est a annoncé qu’il surveillait de près les foyers. L’EAC a également demandé avec insistance aux Etats partenaires qui ne sont pas encore touchés par la Rift valley fever d’intensifier la surveillance afin de détecter rapidement toute propagation de la maladie sur le territoire et d’informer le public sur les risques et les mesures préventives.
Rift valley fever, une maladie virale redoutable
La fièvre de la vallée du Rift est une maladie virale. Elle est transmise par des moustiques infectés. Selon le journal Daily News, les fortes pluies de cette année selon ce journal, ont entraîné des inondations généralisées dans les prairies basses. Ces inondations et les eaux stagnantes ont permis l'éclosion d'un plus grand nombre d'œufs de moustiques que d'habitude. C’est ce qui a donc augmenté le potentiel de propagation de la fièvre chez les humains et les animaux.
Pour Daily News, la Rift valley fever a causé des flambées répétées dans le passé. Cette fièvre affecte principalement le bétail ruminant, comme les bovins, les moutons, les chèvres et les chameaux, ainsi que les animaux sauvages, comme les buffles. Chez ces animaux, précise Daily News dans son article, la Rift valley fever provoque des avortements et des décès mais aussi des pertes économiques importantes. Le virus de la FVR peut également affecter les humains. La plupart des infections sont bénignes, mais certaines personnes tombent gravement malades et meurent. Chez les humains, les symptômes de la Rifty valley fever sont entre autres la fièvre, la faiblesse et les saignements des gencives et de la bouche.
La majorité des infections humaines, selon toujours ce quotidien tanzanien, résultent d'un contact direct ou indirect avec le sang, les fluides corporels ou les tissus d'animaux infectés. Cela peut se produire lors de l'abattage ou du dépeçage, ou encore en aidant à la naissance des animaux, au traitement des animaux et au contact avec les carcasses ou les fœtus.
Toutefois l’article de Daily news précise que la transmission interhumaine de la FVR n'a pas été documentée. La région de l’Afrique de l’Est a considérablement souffert de l'épidémie de la FVR en 2006/2007. Plusieurs décès ont été signalés dans les régions de la vallée du Rift, au Kenya et à Arusha et Manyara en Tanzanie.