Cette maladie affecte souvent les enfants de moins de cinq ans et prend une allure de plus en plus inquiétante ces derniers jours. Selon nos sources à Nduta, dans moins d’une semaine, plus de 500 enfants ont été atteint par cette maladie. A cause de l’exigüité des dispensaires que compte ce camp de réfugiés burundais, seulement une cinquantaine d’enfant est alitée. Le personnel de médecins sans frontières n’a pas encore diagnostiqué cette maladie et sa probable provenance. Les réfugiés burundais de Nduta pensent que cette maladie serait liée à l’hygiène qui fait défaut aujourd’hui dans ce camp. Ils évoquent notamment la destruction des latrines par les pluies torrentielles, ce qui fait que dans les rares latrines encore fonctionnelles, les excréments débordent et attirent des mouches.
En guise de prévention, MSF appelle les réfugiés à plus d’hygiène et conseille aux parents de laver les mains de leurs enfants le plus souvent possible, surtout quand ils proviennent des latrines. Pour ce faire, les réfugiés burundais de Nduta demandent à l’MSF de leur donner des savons et des détergents pour prévenir certaines maladies des mains sales. Entre temps, MSF aménage les salles destinées à abriter des gens atteints de différentes maladies épidémiologiques, comme le choléra, la dysenterie et l’Ébola.