Au début du mois de mai 2019, le ministre de la solidarité nationale a fait savoir que le gouvernement va bientôt entamer la campagne de sensibilisation à l’utilisation des médicaments génériques.
Même si les propos du ministre Martin Nivyabandi affirment que les génériques soignent de la même manière que les spécialités, la mesure de promouvoir les médicaments de types génériques aurait été décidé au départ au sein du cercle décideur du parti au pouvoir soucieux d’investir dans le secteur pharmaceutique au Burundi.
D’après une source bien informée près des milieux de la santé, l’ambition de ces membres du parti au pouvoir a été matérialisée lors d’une retraite gouvernementale en fin de l’année 2018.
C’est au cours de cette retraite que le régime en place a décidé la promotion des génériques. Déjà, des notes verbales auraient été adressées aux différents responsables des districts sanitaires afin que ces praticiens du secteur de la santé prescrivent désormais aux patients des médicaments de type génériques. Néanmoins, ces professionnels estiment que la mesure est très dangereuse pour la santé publique.
En plus de ces instructions des décideurs du parti au pouvoir, le gouvernement vient d’intimer l’ordre à la mutuelle de la fonction publique de faire passer toutes les commandes en médicament à la centrale d’achat des médicaments essentiels du Burundi, CAMEBU en sigle.
D’après des informations en provenance de cette centrale, un appel d’offre des médicaments exclusivement génériques serait en cours. Cette politique, indiquent nos sources, viserait une réorganisation des mécanismes d’achat des médicaments qui profiteront aux nouvelles figures dans le commerce des médicaments, en l’occurrence des femmes et des hommes affiliés au parti au pouvoir le CNDD-FDD.