Les usagers de la mutuelle affirment qu’une décision interdisant la distribution des médicaments type spécialité vient d’être prise. Ils indiquent que cette décision ne leur facilite pas la vie d’autant plus que certaines maladies ne peuvent pas être traitées par les génériques. Des personnes qu’on a rencontrées mais qui ont voulu garder l’anonymat, indiquent qu’elles viennent de passer beaucoup de temps à l’hôpital par manque de médicaments de type spécialités.

A l’hôpital Roi Khaled, un parent qui a son enfant hospitalisé, nous a indiqué que tous les médicaments de type spécialités lui prescrits ne sont pas servis par les pharmacies collaborant avec la mutuelle. Il a alors été obligé de prendre des génériques. La convalescence de son enfant reste stagnante.

Ces problèmes s’observent aussi chez les malades usagers de la mutuelle de l’hôpital Prince Régent Charles. Ils indiquent qu’ils sont obligés d’ajouter l’argent supplémentaire pour avoir les médicaments prescrits. « La plupart des fois, les médicaments qui traitent les maladies chroniques sont des spécialités. A la pharmacie, on nous oblige d’ajouter au moins 11000 francs burundais pour avoir ce genre de médicaments. C’est vraiment fatiguant. Que l’Etat intervienne pour que la situation redevienne normale. »

Pour rappel, la mesure de n’utiliser que des médicaments génériques a été prise par le gouvernement du Burundi. Aujourd’hui, les malades demandent à l’Etat de suspendre cette décision et de permettre un accès facile aux médicaments prescrits par les médecins.