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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La confiance entre partenaires politiques se détériore de plus en plus à l’approche du scrutin de 2015

octobre 23, 2014 0 4063
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Troisième évaluation de la feuille de route élaborée par les partenaires politiques du Burundi. Une évaluation qui se tient depuis ce jeudi à Gitega. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, le ministre de l’Intérieur, ainsi que certains politiques s’étaient déplacés au centre du pays pour l’événement. Mais au début de l’exposé du professeur Elias Sentamba sur la démocratie, les membres de l’ADC-Ikibiri et ceux appelés « acteurs politiques » ont claqué la porte arguant que les vrais problèmes sont mis aux oubliettes.  

Et durant la formulation des recommandations, le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, a rappelé encore une fois que les « acteurs politiques » ne peuvent pas exercer les activités politiques et se faire élire car ils n’ont pas de cadre légale. De leur côté, les membres de l’opposition, après leur retour dans la salle, ont réitéré leur volonté de participer aux élections de 2015 quoi qu’il arrive. Mais les partenaires du Burundi qui aident dans la médiation ont conseillé à toutes les parties concernées de renforcer le dialogue.

En outre, les partis politiques d’opposition sont de plus en plus inquiets de la situation politico-sécuritaire au Burundi qui ne présage rien de bon pour les élections de 2015. Cela est contenu dans un mémorandum que ces partis politiques ont adressé au président de la république. Ils demandent notamment au chef de l’Etat de prendre des mesures visant à rassurer la population surtout en ce qui concerne le probable armement des jeunes du parti CNDD-FDD ainsi que les entrainements paramilitaires qu’auraient effectué ces mêmes jeunes à Kiliba-Ondes.

Les partis signataires de ce mémorandum sont le parti MSD, le Sahwanya FRODEBU, le FNL aile Agathon Rwasa, l’UPRONA dirigé par Charles Nditije, l’UPD-Zigamibanga aile Mugwengezo, le CNDD de Léonard Nyangoma, PARENA, FEDS-Sangira, PIT, SONOVI, Abahuza et ADR. Ils indiquent au président de la république que malgré les assurances qu’il a donné récemment quant aux conditions de préparation et de déroulement des élections crédibles, le constat est qu’il y a des signaux très inquiétants qui devraient attirer son attention. Ces partis politiques interpellent le chef de l’Etat et son gouvernement afin de s’atteler au lus vite à la question des Imbonerakure, les jeunes du parti présidentiel que ces formations politiques disent qu’ils ont été armés et entrainés militairement. Ils continuent en précisant que les assurances crédibles que le gouvernement doit donner au peuple pour le rassurer pleinement quant à sa sécurité ne consistent pas à procéder à des dénégations systématiques sur les faits évoqués mais plutôt à mener des enquêtes sérieuses et impartiales là-dessus en vue de remédier à la situation notamment en punissant les coupables. Ces partis politiques se disent préoccupés après que le gouvernement ait refusé les enquêtes su ces allégations concernant les Imbonerakure. Cela aurait renforcé les inquiétudes des citoyens en général et des dirigeants politiques en particulier, sur les risques de violences programmés avant, pendant et après les élections, écrivent-ils dans ce mémorandum. Des actes d’intimidations auraient déjà été entamés.

Les signataires du mémorandum ajoutent que des listes des personnes soupçonnées qu’elles ne sont pas disposées à voter pour le CNDD-FDD sont en train d’être confectionnées, ce qui signifie pour eux que ces électeurs seront persécutés, menacés et intimidés. Dans ce mémorandum, ils insistent auprès de la société civile, des confessions religieuses, de la Communauté internationale et de tous les leaders politiques, pour combiner les efforts et suivre de près la situation sécuritaire et d’agir à temps pour éviter qu’elle ne se détériore. Faute de quoi, concluent-ils, non seulement il n’y aurait pas d’élections dignes de ce nom en 2015, mais la paix sociale risquerait d’être dangereusement compromise et le pays pourrait facilement basculer dans des violences.                 

 

A propos de ce mémorandum, le parti UPRONA de Charles Nditije soutient son contenu car la Commission Electorale Indépendante « CENI » refuse totalement d’inclure toutes les parties prenantes aux élections. Evariste Ngayimpenda, vice-président de l’UPRONA non reconnu par le ministère de l’Intérieur, déclare que si la CENI persiste à ne soutenir que les intérêts du parti au pouvoir CNDD-FDD, ces formations politiques non signataires du mémorandum seront en droit de la récuser.

De son côte, la Ligue Iteka interpelle la CENI de se ressaisir en œuvrant pour tous les Burundais et non satisfaire les intérêts du parti présidentiel. Anschaire Nikoyagize le dit en se basant sur les démembrements des CEPI et CECI, qui selon lui ont entachés de plusieurs irrégularités. Pour le président de la Ligue Iteka, la CENI devrait écouter et considérer les plaintes de toutes les parties prenantes à l’organisation des élections de 2015.

La Ligue Iteka demande au parti MSD de réintégrer les CEPI, car selon Anschaire Nikoyagize, son retrait au processus électoral n’avantage en rien le Burundi et les militants de ce parti.

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