Les charges qui emprisonnent le correspondant de la RPA à Bubanza, Eloge Niyonzima, ont été un prétexte. Les activités de la société civile à Bubanza indiquent qu’Eloge Niyonzima est toujours dans le collimateur de certaines autorités à Bubanza. Ce journaliste dénonce les dérives de l’administration, selon ces activistes, ce qui serait à l’origine de ces démêlés avec la justice.
Le journaliste Eloge Niyonzima est emprisonné accusé d’avoir participé à une tentative d’assassinat sur un jeune Imbonerakure de Bubanza la nuit de ce dimanche. Mais parmi les noms de ses agresseurs, le nom d’Eloge n’y figure pas. Pour Alexis Nkeshimana, correspondant de la radio Bonesha à Bubanza, ce n’est pas surprenant qu’Eloge Niyonzima soit victime d’une injustice à ce jour. Il indique que l’administration à Bubanza ne voit pas d’un bon œil le travail des journalistes. « Ce jeune Imbonerakure tabassé a cité trois noms des personnes qui l’ont agressé, nous avons les noms », précise Alexis Nkeshimana qui ajoute que le travail des journalistes est muselé par certains membres de l’administration à Bubanza, ceux du parti au pouvoir, certaines autorités policières.
La section de la Ligue Iteka à Bubanza demande sur ce à ces différentes autorités d’afficher un comportement respectable. Hubert Rwankineza, représentant de la Ligue Iteka à Bubanza se réfère aux déclarations de certaines autorités de Bubanza qui serait lié à la séquestration du journaliste Eloge Niyonzima. « Chaque fois que des réunions des autorités sont tenues, ces dernières s’attaquent ouvertement au journaliste Eloge Niyonzima, ce qui n’est pas une bonne chose pour la liberté d’expression. »
Quant au représentant de l’APRODH à Bubanza, Antoine Icihagazeko, condamne le comportement de la justice car le nom d’Eloge n’apparait nulle part dans l’affaire qui le garde en prison. « On croyait qu’Eloge Niyonzima allait être relaxé mais tout d’un coup un mandat d’arrêt est sortie, je pense qu’il y a d’autres mobiles qui sont derrière cette arrestation », trouve Antoine Icihagazeko.
Le procès du journaliste Eloge Niyonzima n’a pas pu être analysé dans le fond au Tribunal de Grande Instance à Bubanza ce mardi, les juges qui siégeaient en flagrance ont constaté que le parquet a introduit ce procès dans des procédures illégales.