L’identité du groupe armé qui a attaqué hier mardi dans la province Cibitoke est encore incertaine. Alors que les affrontements entre ce groupe et l’armée ont duré toute la journée, ni l’armée ni la police ne veulent pas s’exprimer sur ce groupe.
Ces affrontements ont débuté ce mardi en commune Murwi de la province Cibitoke continuent jusqu’à ce mercredi et un militaire serait touché mortellement. Un groupe d’homme armé en provenance de la RD Congo est en confrontation avec les militaires soutenus par la police et une partie de la population à qui on a donné des armes à feu.
Un silence inquiétant caractérise les institutions de l’armée. Le groupe armé n’est pas encore identifié et aucune revendication à l’heure actuelle. Sur le champ de bataille, les militaires et les policiers se battent aux côtés des civils armés. L’armée et la police auraient-elles été dépassées. Point d’interrogation. Une autre question qui se pose c’est l’origine des armes qu’utilisaient ces mêmes civils. Parmi le groupe qui a attaqué, certains ont été capturés et lynchés sur place. Sur les ondes de la radio nationale, hier soir mardi, le colonel Gaspard Baratuza, a parlé d’un bilan de 8 morts non identifiés dans les affrontements. Le porte-parole de l’armée disait qu’ils ignorent toujours l’identité du groupe armé. La RPA continue d’essayer de joindre le colonel Gaspard Baratuza mais sans succès. Quant à Pontien Gaciyubwenge, le ministre de la Défense a indiqué qu’il n’était pas disponible. Même chose côté Etat major. Le téléphone portable du chef d’Etat major de l’armée, Prime Niyongabo, a été décroché par un individu qui nous a dit que le chef d’Etat major n’est pas disponible. Côté police, c’est la prudence. Le porte-parole de la Police Nationale du Burundi, Pierre Nkurikiye, dit qu’il ne peut pas s’exprimer avant l’armée. Le bilan se serait alourdi. Des sources proches de la population donnent un bilan provisoire de 27 tués dont 5 militaires. Les affrontements se poursuivent en commune Bukinanyana en province Cibitoke vers la forêt de la Kibira. Entretemps, on procède à l'enterrement des corps.