marché pour demander la libération immédiate et sans conditions du directeur de la RPA, Bob Rugurika. Le président de l’Union Burundaise des Journalistes dit que la libération de Bob Rugurika dépendra de l’exécutif qui a déjà donné le ton dans ce dossier.
Du côté de l’association qui milite pour l’abolition de la torture, la justice burundaise doit se montrer indépendante et faire de son mieux pour chercher les vrais auteurs de l’assassinat des 3 sœurs italiennes. C’est l’appel lancé par le président de l’Association ACAT-Burundi lors de la marche de soutien pour le directeur de la RPA, Bob Rugurika. Selon Armel Niyongere, le gouvernement italien doit aussi s’impliquer dans ce dossier des 3 sœurs italiennes tuées.
Par contre, nos collègues de la RPA-Ngozi n’ont pas eu la tâche facile pour mener cette marche de soutien à Bob Rugurika. La police a tenté de stopper les journalistes ainsi que d’autres personnes venues soutenir la marche te des discussions se sont engagées. Les agents de l’ordre ont fini par permettre à la marche de soutien de se poursuivre en toute sécurité.
La décision de la Cour d’appel de Bujumbura sur l’affaire Bob Rugurika est attendue ce mercredi. Les juges de la Cour qui siégeaient ce lundi en chambre de conseil devront se prononcer sur la mise en liberté ou le maintien en détention du directeur de la RPA. Lors de cette audience, le représentant du ministère public, Richard Ndayisaba, a réclamé à Bob Rugurika le paiement d’une caution de 20 millions de francs ainsi que de produire le criminel des 3 sœurs italiennes assassinées en septembre dernier à Kamenge. Cet appel des avocats de Bob Rugurika est intervenu après que les juges du Tribunal de grande instance en Mairie de Bujumbura, Désiré Harimenshi, Nadine Nsabimana et Claudette Nsanzerugeze aient décidé de maintenir en détention le directeur de la RPA, c’était le 4 février 2015.
Le gouvernement burundais a déjà prouvé qu’il s’acharne contre quiconque veut mettre au grand jour des crimes qui impliquent des autorités du pays. Point de vue du député européen Ventra, c’était jeudi dernier lors de la plénière qui a vu l’adoption d’une résolution sur le Burundi. Pour ce député, Bob Rugurika est détenu dans ce cadre.
Et pour le député européen Maria Spentrou, l’incarcération de Bob Rugurika à quelques mois des élections est une attitude visant à faire taire toute voie discordante ainsi que les défenseurs des droits humains.
Autres réactions sur la détention de Rugurika est celle des femmes réunies au sein de la coalition Ikibiri et celle de l’association des étudiants de l’université Martin Luther King. Dans leurs déclarations respectives, ils dénoncent tous cet emprisonnement qui ternit l’image du pays. Et de demander aux instances habilitées et au président de la République à s’activer pour libérer Bob Rugurika. L’association pour la promotion des jeunes s’est adressée pour sa part au représentant du Pape au Burundi. Elle lui demande d’intervenir énergiquement auprès des autorités burundaises pour que Rugurika soit libéré immédiatement et sans condition. Bob Rugurika a reçu en visite ce lundi matin, une délégation du parti MSD ainsi que celle de la jeunesse de l’UPRONA aile Concilie Nibigira et aile Charles Nditije.
Bob Rugurika est incarcéré depuis le 20 janvier 2015. Il avait été convoqué par le substitut du procureur en mairie de Bujumbura Emmanuel Nkurikiye. Une convocation liée à la diffusion des témoignages d’une personne qui affirme avoir participé à l’assassinat des trois religieuses italiennes de la paroisse Guido Maria Comforti dite chez Buyengero. Apres toute une journée d’interrogatoire, le directeur de la RPA a été conduit à la prison de Mpimba sur mandat d’arrêt du même substitut et sur ordre du procureur en Mairie de Bujumbura Arcade Nimubona. Il est accusé de complicité d’assassinat, manquement à la solidarité publique, recel de criminel et violation du secret d’instruction. Depuis jeudi 22 janvier 2015, Bob Rugurika a été transféré à la prison de Muramvya. Actuellement, le directeur de la RPA a 3 différents dossiers en justice. Entretemps, la porte-parole du parquet général a annoncé que les instances judiciaires avaient commencé à travailler sur les pistes révélées par la RPA dans ses enquêtes. Des pistes qui mènent à de hauts gradés du Service national des renseignements et de la police mais aussi à un civil ainsi qu’à des agents de police.