Le parti CNDD-FDD confirme la tenue de son congrès pour ce samedi 25 avril, lequel congrès se tiendra à la permanence nationale du parti à Bujumbura. Toutefois, le porte-parole du parti au pouvoir Gélase Ndabirabe dit qu’il n’a pas encore été informé de l’ordre du jour de ce congrès. Impossible donc pour lui de dire si l’analyse de la candidature aux présidentielles pour le compte du CNDD-FDD sera ou non à l’ordre du jour ce samedi, ajoute le sénateur Ndabirabe. Le président du CNDD-FDD, Pascal Nyabenda qui a convoqué ce congrès, de son côté, nous a déclaré que l’ordre du jour ne concerne que les militants invités au congrès.
Les frondeurs écartés et prêts pour la manifestation anti troisième mandat
Les Bagumyabanga qui sont opposés à la troisième candidature du président Nkurunziza aux présidentielles ne sont pas conviés à ce congrès. Le député Festus Ntanyungu, un des portes paroles des frondeurs du CNDD-FDD déplore qu’ils ne soient pas invités malgré leurs fonctions au sein du parti. Mais au cas où le candidat issu du congrès pour les présidentielles au compte du CNDD-FDD serait Pierre Nkurunziza, le député Festus Ntanyungu appelle à ce moment la population et la Communauté internationale à agir en conséquence.
La société civile conseille pour la énième fois
La société civile burundaise estime que c’est le moment historique pour les militants du CNDD-FFDD de sauver le Burundi. Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile « FORSC » demande au président Nkurunziza de ne pas remercier par un bain de sang le peuple qu’il vient de diriger pendant 10 ans, en acceptant d’être candidat aux prochaines présidentielles s’il advenait que son parti le désigne. Vital Nshimirimana, président du FORSC, rappelle aux Burundais que si le président Nkurunziza accepte de se présenter à sa propre succession, la manifestation de contestation débutera tôt le dimanche.
Les pro-troisième mandat préparent les esprits
Certaines dispositions des Accords de Paix d’Arusha sont caduques depuis la signature des Accords de cessez-le-feu entre le gouvernement de transition et l’ancien mouvement armé du CNDD-FDD en 2003. C’est du moins le contenu d’un communiqué de presse du ministère des Relations extérieures qui semble être destiné à la Communauté internationale. Le gouvernement rappelle que la Constitution est également au dessus de l’Accord d’Arusha en ce qui concerne les interprétations de ses dispositions liées aux mandats présidentiels.
Entretemps, des messages à caractère ethnique sont véhiculés par les militants du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. C’est du moins ce que révèle un des anciens combattants issus du mouvement CNDD-FDD alors au maquis. Il s’agit d’un des démobilisés qui affirme avoir pris part à la réunion tenue à leur intention ce weekend en province de Gitega. Toutefois, ces démobilisés déplorent le fait que des autorités du pays peuvent vouloir replonger le pays dans le chaos pour des intérêts sectaires, indique un de ces démobilisés qui s’est confié à la RPA.