du tandem Agathon RWASA-Charles NDITIJE. Sur la synthèse nationale, le parti présidentiel obtient 60% des votes, soit 77 sièges à la Chambre basse du Parlement. La coalition des indépendants MIZERO Y’ABARUNDI, qui a boycotté ce scrutin, vient en deuxième position avec 11,16% et obtient 21 sièges à Kigobe. La plus grande « déception » vient du plus ancien parti politique du Burundi à savoir l’UPRONA. Malgré sa proximité avec le pouvoir du CNDD-FDD, l’UPRONA n’obtient que 2 sièges à l’Assemblée. Sa Présidente Concilie Nibigira n’a même pas pu être élue dans sa circonscription de Muramvya, de même que le Secrétaire Général Gaston Sindimwo. Aucune trace également du FNL de Jacques Bigirimana, également proche du pouvoir. Malgré une campagne ardue, le FNL n’obtient aucun siège de députés.
Selon le président de la CENI, les élections de ce 29 juin n’ont pas respecté la Constitution burundaise car plus de 70% des élus sont des hutus et 25% des femmes alors la Constitution burundaise exige 60% de Hutus et 40% de Tutsis. Pour le Président de la CENI Pierre Claver NDAYICARIYE, des cooptations devront se faire.
Interrogé sur les « sièges vacants » vus que des partis d’opposition ont déclaré qu’ils ne siègeront pas suite à ce qu’ils appellent « mascarade électorale », le président de la CENI déclare que ‘’Le code électoral de juin 2014 est clair : vous avez de sièges. Vous ne les occupez pas, ils seront répartis à ceux qui restent en compétition. Et la loi dit au prorata des sièges que ceux qui restent avaient obtenus. Kayanza a tranché sur ce débat et la loi électorale est claire. Il n y a plus de problèmes à ce niveau ». La CENI ne dit cependant rien sur le constat de la Mission d’Observation Electorale des Nations Unies MENUB qui a jugé ces élections de non crédibles.
Les principaux partis de l’opposition burundaise ont boycotté les élections législatives et communales depuis le maintien de la candidature du président sortant Pierre NKURUNZIZA pour un troisième mandat. Même pour les présidentielles, ces partis jurent qu’ils na participeront pas avec un candidat illégitime et anticonstitutionnel. Cette candidature décriée par la communauté nationale et internationale a fait objet de manifestations depuis plus de 2 mois, des manifestations violemment réprimées par le pouvoir de Bujumbura.