Tout commence ce mercredi vers 15 heures dans la commune Buterere. Selon des témoins, la police nationale burundaise a amené un de ses agents qui travaillerait à l’aéroport international de Bujumbura. Ce policier était désarmé et la fouille perquisition a commencé dans sa maison. Mais les mêmes témoins indiquent que rien n’a été trouvé chez le policier. Dans une autre maison, la police fait la fouille perquisition mais la population s’interpose car il n’y avait pas de mandat de fouille. Cette fouille perquisition avait pour objectif d’arrêter certaines personnes dans cette commune du Nord de Bujumbura, poursuivent nos sources.
La police finit par s’imposer et parvient à arrêter un jeune homme sans d’autres formes de procès au cours de ces cafouillages. Les habitants de Buterere furieux mettent la main à leur tour sur un policier ainsi que le chef de cellule qui seront relâchés tard dans la nuit de ce mercredi. Nos sources nous indiquent que tard dans la même soirée , ils ont entendu sur la radio publique la police affirmer qu’une personne a été arrêtée à Buterere avec deux armes à feux et leurs munitions. Depuis lors, la colère est grande à Buterere « c’est une insulte de la part de la police » estime cette population.
Ce jeudi dans la matinée, la population a donc barricadé la route principale menant vers l’aéroport international de Bujumbura en brulant des pneus et la circulation était perturbée pendant un bon moment tout l’avant midi. La police est venue en renfort en tirant en air pour dégager la route. Jeux de pierres contre lacrymogènes et balles réelles se sont succédés. Dans ces cafouillages, la police a arrêté deux personnes de plus sous le commandement du Commissaire AYUBU. Deux blessés sont enregistrés côté population.
La population de Buterere jure qu’elle ne se laissera pas faire par la police qui aurait un plan d’arrêter toute personne susceptible d’être un opposant au troisième mandat du Président sortant Pierre NKURUNZIZA. La circulation est redevenue normale dans le début de la soirée de ce jeudi.
Depuis le début des manifestations contre ce troisième mandat dit inconstitutionnel par la communauté nationale et international, plus de 70 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre et plusieurs centaines sont emprisonnées dans différentes cellules et prisons du Burundi.