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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le Major Didier Muhimpundu victime d’un plan visant à l’éliminer ?

mars 29, 2016 0 2445
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Le Major Didier MUHIMPUNDU, Officier de l’armée burundaise, a été tué quelques heures après le Lieutenant-Colonel Darius Ikurakure. Mort minutieusement préparée ou simple coïncidence?
 
Le Major Didier MUHIMPUNDU a été tué par des hommes armés en plein centre-ville, quelques heures après l’assassinat du Lieutenant-Colonel Darius Ikurakure. Ce dernier, Commandant du Bataillon de génie de combat du Camp Muzinda, a été assassiné dans les enceintes hautement gardés de l’Etat-major Général de l’armée le 22 Mars 2016, c’était à la mi-journée.
 
Après cet assassinat, beaucoup de messages ont circulé sur les réseaux sociaux conseillant aux gens de ne pas rester en ville, et de rentrer très tôt. Vers 18h30, une nouvelle information circule sur les réseaux sociaux : un autre officier de la FDN vient d’être tué. Il s’agit du Major Didier MUHIMPUNDU. 
 
Selon les informations recueillies, cet Officier avait quitté son domicile dans l’après-midi, en répondant à un appel téléphonique. Le soir, il se trouvait en compagnie d’une dame dont on ignore encore l’identité, dans le bistrot « Hibiscus », quand il a reçu un autre coup de téléphone. 
 
Une source nous précise que la victime s’est dirigée vers la sortie : « Apparemment, il allait voir quelqu’un à l’extérieur. A ce moment nous avons entendu des coups de feu…».
 
Notre source apprendra quelques minutes après qu’on venait de tirer sur cet officier qui est mort sur le champ. D’après nos informations, le Major Didier MUHIMPUNDU a été tué par des hommes armés, à bord d’une Jeep de marque Toyota modèle RAV 4, qui était garée devant la maison d’assurance BICOR à quelques mètres du bistrot ‘’Hibiscus’’. 
 
 
L’assassinat du Major Didier MUHIMPUNDU a été planifié  
 
 
D’après nos enquêtes, la victime a été assassinée devant les bureaux de BICOR à quelques 30 mètres où deux policiers sont de garde en permanence devant le bistrot d’où sortait quelques secondes plus tôt le Major Didier MUHIMPUNDU. 
 
Au même moment, le Maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, était à quelques mètres devant la Micro-Finance KAZE, en face du bar « Hibiscus », et il avait des policiers avec lui. 
 
D’autres policiers sont en permanence postés à l’Office du Thé du Burundi (OTB) situé à une centaine de mètres de BICOR. Par ailleurs, la maison de l’assureur est aussi gardée par des policiers.  
 
Et pourtant, aucun de ces policiers cité n’a sorti son arme pour daigner intervenir et ainsi neutraliser les auteurs de l’assassinat de l’officier qui se trouvaient dans un véhicule civil.  Ces hommes sont effectivement repartis sans s’inquiéter à bord de leur RAV 4, nous rapportent plusieurs sources.
 
A la même minute, la dame qui accompagnait le Major Didier MUHIMPUNDU au bistrot est partie sans laisser de traces, selon des témoins.
 
Nos sources indiquent qu’il s’agit d’une exécution préparée car depuis le matin, des signes montraient une situation inhabituelle. Un membre de la famille du Major MUHIMPUNDU s’est confié à la RPA : « …la mort du Major Didier m’a amené à constater beaucoup de choses. Le matin, j’ai sorti son véhicule pour aller à la station. Curieusement, un pick-up de la police me filait. Ce pick-up avait à son bord 6 policiers très armés. Au début, je pensais qu’il s’agissait d’un véhicule qui prenait la même destination que moi ; mais quand j’ai croisé un ami officier de police nous nous sommes salués. Les policiers à bord de ce pick-up m’ont doublé. Ils venaient de se rendre que quelqu’un d’autre conduisait le véhicule».
 
 
Les informations recueillies nous ont permis d’apprendre que vers 15 heures ce mardi 22 mars, alors que cet officier était sorti, un bon nombre de policiers étaient alignés au croisement de l’avenue Buconyori et la route menant à Mutakura communément appelée « ku rya kanyoni ». Cette équipe de policiers armés de mitrailleuse, lance-roquettes et kalachnikov était supervisée par des gradés de la police, à bord de deux pick-up de la police burundaise. Les deux camionnettes étaient garées à seulement 20 mètres de l’habitation du Major Didier MUHIMPUNDU, au quartier 8 Ngagara. 
 
Les voisins de la famille de cet Officier témoignent : « Nous avons vu un grand nombre de policiers marcher en tirailleur. Très lourdement armés, ces policiers pointaient vers nous les canons de leurs fusils. Deux pick-up de police se sont garés à 20 mètres de chez lui. Les policiers surveillaient tout ce qui bougeait. Nous avons eu peur  et nous sommes entré chacun chez lui. Nous pensions qu’ils étaient venus pour tuer quelqu’un. Comment la police expliquerait-elle le déploiement d’un tel nombre de policiers alors qu’il n’y avait pas eu d’incident dans le quartier ?» s’interrogent ces habitants.   
 
Tous ces évènements s’étant déroulés le même jour semblent convaincre les membres de la famille de la victime d’un plan conçu à l’avance pour éliminer le Major. Toutefois, on ne connaît pas encore le mobile de cet assassinat. Le téléphone de la victime se trouve entre les mains d’un officier de police judiciaire prénommé Audace ; la famille demande que ses appels soient examinés pour connaître qui l’a appelé quelques minutes avant son assassinat.

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