Depuis la fermeture des frontières burundo-tanzaniennes par la Tanzanie pour empêcher l'exportation des produits alimentaires au Burundi en guise de mesure protectionniste, les prix de ces produits ont augmenté. 

 

A titre  d'exemple, le prix du riz de 1ère qualité est passé de 2000 à 2.200 francs le kilogramme, celui du riz de seconde qualité est passé de 1600 à 1800 francs le kilogramme. Le prix de la farine du froment (Ingano) est passé de 800 à 1200 francs le kilogramme, constituant ainsi la plus importante hausse parmi les produits alimentaires, et celui de la farine de maïs blanc est passé de 650 à 800 francs le kilogramme. La farine de manioc provenant de la Tanzanie et communément appelé "Kambalanga"  est passée de 550 à 800 francs le kilogramme.

 

Concernant le petit poisson sec importé de la Tanzanie  en très grande quantité, les commerçants contactés disent qu'ils ne savent pas encore si la Tanzanie a interdit l'exportation de ce produit alimentaire au Bururndi car pour le moment, ils sont en train d’écouler les stocks antérieurs de petits poissons secs.

 

Ils mentionnent qu'ils le sauront quand ils vont de nouveau s'approvisionner en Tanzanie.

 

A Gitega, seconde ville du pays, les prix de presque toutes les autres marchandises ont été revus à la hausse depuis quelques jours déjà. Comme cause, les commerçants de Gitega invoquent le manque criant de devises notamment le dollar et la baisse de la valeur de la monnaie burundaise par rapport au dollar américain.

 

La population de Gitega s’inquiète de cette hausse des prix en cette période de crise et alors que les revenus des ménages ont sensiblement chutés. Ces habitants craignent le pire dans les mois à venir. Cette hausse des prix des denrées alimentaires concerne aussi la capitale Bujumbura ainsi que d’autres provinces.