La police procède à l'arrestation d'une quarantaine de jeunes filles à Rugombo accusées de prostitution
En tout, quarante-cinq jeunes filles dont quatre Rwandaises travaillant dans des cabarets à Rugombo en province Cibitoke ont été arrêtées mardi. Cependant, plusieurs jeunes filles diplômées affirment y travailler faute d'emploi correspondant à leurs qualifications. D'autres élèves en vacance chercheraient de l'argent pour le matériel scolaire.
Une des serveuses du cabaret indique qu'elles ont été maltraitées par les agents de la police. « Quelques-unes ont été qualifiées de prostituées et d'autres accusées d'être Rwandaises. Nombreuses sont nos collègues qui ont été arrêtées. La police nous avait interpellées aussi mais nous avons été libérées. Nous nous demandons comment nous allons survivre. Nous ne sommes pas des prostituées, nous travaillons pour survivre », indique-t-elle.
Un autre élève justifie sa présence par le besoin d'argent à quelques semaines de la rentrée scolaire : « nous servons dans des cabarets pendant les vacances pour acheter le matériel scolaire et payer le minerval. Plusieurs d'entre nous sommes des orphelines, et si nous ne nous débrouillons pas, qui va nous y aider ? », sinterroge cette élève dans le désarroi.
Les habitants de Rugombo trouvent injustes ces arrestations.
Selon ces derniers, les élèves en vacances viennent des différentes provinces du pays et de la capitale Bujumbura.
Après les vacances, ils rentrent chez eux et vont acheter les uniformes. Et de sinterroger : « si cétait leurs filles arrêtées, ces policiers seraient-ils contents à leur tour ? »
Côté police, elle signale que le sort des filles arrêtées sera défini par les autorités supérieures, sans préciser de quelles autorités s'agit-il.
Mercredi, les jeunes filles ont été embarquées en direction de leurs régions natales tandis que les quatre Rwandaises ont été renvoyées au Rwanda.
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