Aux environs de 7h30, la présidence de la République annonce sur son compte twitter une visite d’Etat du président Nkurunziza en Tanzanie où une rencontre est prévue avec son homologue John Magufuli. La visite n’avait pas été annoncée la veille ou quelques jours auparavant, comme d’usage lors de telles visites officielles.
Ce silence voulu est sans doute lié au spectre de la tentative de coup d’Etat survenue en mai 2015, alors que le président Nkurunziza se trouvait justement en Tanzanie pour un Sommet de l’EAC. Depuis plus de deux ans, il n’avait pas quitté le sol burundais.
Dans son discours à Ngara où la visite a eu lieu, le président Magufuli a clamé que la paix règne au Burundi, en mettant en garde les organisations qui font état de l'insécurité au Burundi.
Le président tanzanien a instruit son ministre de l'intérieur de ne plus donner la nationalité aux réfugiés. Il a apporté son soutien au président Nkurunziza, « qui a la volonté non seulement de cohabiter avec toutes les ethnies, mais aussi de respecter les équilibres ethniques dans toutes les institutions », a ajouté le président tanzanien.
Au cours de sa visite, la présence de hauts gradés de l’armée et de la police dans le cortège du Président Nkurunziza n’a pas échappé aux personnes présentes et sur les réseaux sociaux qui relayaient quasi en temps réel le déroulement de la visite. Il s’agit C'est notamment du Ministre de la sécurité Alain Guillaume Bunyoni, du chef du service national des renseignements Etienne Ntakarutimana, du chef d’Etat-major de l’armée le Lieutenant-Général Prime Niyongabo et du Général Gervais Ndirakobuca, conseiller au cabinet de Pierre Nkurunziza.
Plusieurs réactions sur les réseaux sociaux notamment ont souligné que cette présence de hauts gradés vise à « s’assurer » qu’aucun nouveau putsch ne survienne durant son absence du pays.