Le projet de loi en question véhicule essentiellement les événements de 2015 depuis le soulèvement contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, expliquent entre autre les députés.
Tatien Sibomana, porte-parole du parti UPRONA de l'opposition et membre à part entière de la coalition "Amizero y'Abarundi", qui a refusé de siéger depuis 2015, salue cette attitude des députés.
« Selon les informations dont nous disposons, le ministre de l'intérieur a traité avec mépris et dédain les députés de la coalition. Tout cela aidant, les députés de la coalition "Amizero y'Abarundi" ont jugé bon de ne pas aller s'asseoir devant le ministre de l'intérieur », se réjouit l’opposant.
Pour Tatien Sibomana, les députés ne doivent pas avoir peur d’exprimer au gouvernement leurs avis même s’ils sont de la majorité.
« L'institution parlementaire du Burundi a besoin d'apprendre comment les institutions sont hiérarchisées. Apparemment, bon nombre de nos députés ne savent pas qu'ils peuvent dégommer les membres du gouvernement. Deuxième leçon, c'est que même en n'étant plus capables de limoger ce ministre via l'assemblée nationale, vaut mieux lui montrer qu'on n'a plus respect envers lui car il faut que la réciprocité soit faite », explique Sibomana.
Le porte-parole de l’Uprona non reconnu par le gouvernement estime également qu’au lieu d'avaliser une loi par un vote en sachant bien que qu’on ne peut bloquer le vote ; « autant sortir et montrer à la face du monde que c'est une loi qui a été votée par un seul parti », conclut Tatien Sibomana.