Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

121 incendies criminels recensés en un an, les victimes toujours sans indemnisation

Une centaine d’incendies criminels ont été répertoriés au cours de l’année 2024-2025. Le dernier trimestre de l’année 2024 a été le plus frappé par cette sorte de criminalité. Selon le bilan du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le nombre de cas recensés entre juillet 2024 et juin 2025 s’élève à 121. Les mois de juillet, août et septembre ont été les plus touchés, avec respectivement 20, 19 et 35 cas. Sur les 121 cas répertoriés en douze mois, ces trois mois totalisent à eux seuls 102 cas.

Malgré les rapports produits sur ces incendies d’ordre criminel, publiquement, le gouvernement continue d’évoquer les installations défectueuses de la REGIDESO comme cause principale. Plusieurs cas ont été signalés. En septembre 2024, au moins deux marchés sont partis en fumée. Le premier est le côté Est du marché de Kamenge, incendié au début du mois. Le même jour, l’hypothèse d’un court-circuit avait été avancée en attendant des enquêtes qui n’ont jamais abouti. Le deuxième marché totalement brûlé est celui dit Ku Kabasazi, situé au quartier Mutanga-Nord, en date du 15 septembre. Là aussi, les autorités ont rapidement parlé d’une défaillance électrique.

Pourtant, selon les informations en possession de la RPA, cet incendie aurait été provoqué par certains ténors du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Un bras de fer opposait depuis un certain temps ces autorités aux responsables du marché qui avaient refusé de céder leur gestion. Le bilan provisoire des pertes était estimé à plus de dix milliards de francs burundais. Un an après, aucune indemnisation n’a encore été faite pour les victimes.

Le 27 septembre, un resto-bar dénommé Win-Club, situé en mairie de Bujumbura, a pris feu, causant la mort d’une personne et plusieurs dégâts matériels. À l’intérieur du pays, des incendies ont également été signalés, notamment en province Rumonge, où une voiture neuve et huit maisons ont complètement brûlé. Le bilan des pertes était estimé à plus de 70 millions de francs burundais. Contrairement à Bujumbura, où les pompiers étaient intervenus sans toutefois réussir à sauver grand-chose, à Rumonge, les victimes n’ont pas eu la chance d’être secourues, faute de carburant, selon les responsables de la police anti-incendie. Néanmoins, la vie d’une femme brûlée dans sa maison a pu être sauvée grâce à la population qui a bravé le feu pour lui porter secours et l’évacuer à l’hôpital.

En 2025, ces incendies n’ont pas cessé, même si leur fréquence a quelque peu diminué. Le 19 février, les bureaux de l’ECONET ont pris feu. Un autre cas a été enregistré au magasin DIKO, situé à Gatoke, près de l’ancien marché central de Bujumbura. Le feu y a été particulièrement dévastateur et les dégâts matériels ont été estimés à plus de 400 millions de francs burundais.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 277 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech