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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

 Le camp Rwasa  rejette les conclusions du Congrès de NGOZI

Le camp Rwasa rejette les conclusions du Congrès de NGOZI

La représentation légale du parti CNL dit être indignée de l’implication notoire des administratifs et membres des corps de sécurité et du Service National de Renseignements dans l’organisation du congrès tenu par les dissidents de ce parti ce 10 mars au chef-lieu de la province Ngozi.

Dans un communiqué signé ce 11 mars par le Secrétaire Général du parti Conseil National pour la Liberté, il est mentionné que la représentation légale et les membres fidèles condamnent énergiquement les organisateurs d’un tel pseudo-congrès, qui "œuvrent à la solde du parti CNDD-FDD et du pouvoir qui en émane." Le parti CNL dénonce en même temps l’ingérence manifeste des pouvoirs publics dans le fonctionnement interne de ce parti en violation des lois en vigueur. 

En rejetant radicalement toute sorte de décision issue de ce congrès, la représentation légale du parti CNL interpelle le ministre de l’intérieur de ne pas considérer les conclusions dudit congrès. Il lui est aussi demandé d’instruire à ses collaborateurs, dont les administratifs à la base, les corps de sécurité et le service des renseignements, de s’abstenir à s’immiscer dans l’organisation et le fonctionnement du parti CNL.

Le CNDD-FDD exige  un transfert bancaire des contributions de tous les directeurs d’écoles

Le CNDD-FDD exige un transfert bancaire des contributions de tous les directeurs d’écoles

Tous les directeurs des établissements scolaires  publics doivent désormais donner des contributions au parti au pouvoir par virements bancaires. Ce 27 février, ces directeurs d’écoles ont été informés de la décision et exigés à autoriser ces transferts bancaires pour une période non déterminée.

Ce sont les directeurs communaux de l’enseignement qui ont été chargés de transmettre cet ordre aux directeurs d’écoles de leurs circonscriptions. Directeur d’école primaire ou secondaire, tous sont concernés par cet ordre du parti au pouvoir. Chaque directeur a été obligé de signer un ordre de virement permanent de sa contribution au CNDD-FDD, une contribution qui sera transférée sur le compte de ce parti.

 « Quand  nous avons été convoqués en réunion, nous pensions que nous allions parler de notre travail. A notre grande surprise, c’était pour nous annoncer un ordre qui émane de la direction du  parti CNDD-FDD au niveau national, nous exigeant  d’autoriser  des ordres de virement bancaire permanent. » Témoigne un des directeurs d’écoles.

 Ni le montant ni la durée des virements  de ces contributions au parti au pouvoir n’ont été annoncés à ces responsables d’établissements scolaires. « Le montant à contribuer ne nous a pas été dit, il nous a seulement été déclaré que chacun doit donner sa contribution. La période que ces virements vont durer ne nous pas été aussi communiquée ! »

Mécontents, ces directeurs  d’écoles qui se sont confiés à la RPA demandent que cette décision soit annulée par des autorités habilitées.

Nous n’avons pas pu recueillir les réactions du  ministre de l’éducation, François Havyarimana, et de la porte-parole du parti CNDD-FDD, Doriane Munezero.

 

 

Destitution d’Agathon RWASA à la tête du parti CNL

Destitution d’Agathon RWASA à la tête du parti CNL

Un congrès controversé du parti CNL a désigné le nommé Nestor Girukwishaka comme président du parti CNL en remplacement d’Agathon Rwasa, fondateur de cette formation politique. Organisé ce 10 mars au chef-de la province Ngozi, le congrès extraordinaire a suscité de vives tensions entre les fidèles d’Agathon Rwasa et les organisateurs qui comprenaient les députés de ce parti qui se sont rebellés contre le fondateur du parti.     

Dirigé par la députée Marie Immaculée Ntacobakimvuna, l’un des dix députés dissidents du parti Congrès National pour la Liberté, le congrès s’est tenu ce dimanche 10 mars au chef-lieu de la province Ngozi avec un grand soutien du parti au pouvoir le CNDD-FDD. Ainsi, dans toutes les provinces du pays, il a été dépêché des bus, dont ceux de l’office de transport public OTRACO, pour déplacer les participants à ce congrès.

Dans la ville de Gitega la capitale politique, le bus transportant ces congressistes était convoyé et sécurisé par une camionnette pick-up avec de nombreux militaires à bord. De l’autre côté, les adeptes du leader de ce parti Agathon Rwasa s’étaient préparés pour empêcher la tenue du congrès qu’ils jugeaient illégal.  Les députés fidèles à Agathon Rwasa étaient sur le lieu, mais ils se sont heurtés à la résistance des policiers et militaires déployés à partir de différentes régions.  Ils ont par la suite été rassemblés sur un terrain sous un soleil accablant et personne n’était autorisée à les approcher ne fusse que pour leur donner de l’eau à boire. La surveillance était assurée par le gouverneur de la province Ngozi, le procureur de la République et le responsable du Service National de Renseignements dans cette province du nord du pays. 

D’autres membres du parti CNL ont également été arrêtés dans différentes provinces. En province Muramvya, le bus qui déplaçait des adeptes d’Agathon Rwasa a été intercepté et les passagers emprisonnés.  De même qu’en province Kayanza, les responsables du parti CNL ont été arrêtés.

Nestor Girukwishaka a été donc élu par ce congrès de Ngozi pour remplacer l’honorable Agathon Rwasa. Il a été élu pour un mandat de cinq ans.

 Le gouvernement cité dans cette crise du CNL

Depuis juin 2023, les activités du parti CNL ont été suspendues sur tout le territoire national. Les raisons données par le ministère de l’intérieur étaient qu’ « ils voulaient éviter de probables affrontements entre parties en conflit au cours d’une activité quelconque du parti », qu’il fallait donc d’abord résoudre le différend entre eux. Interrogé sur les dirigeants reconnus de ce parti, Pierre Nkurikiye porte-parole du ministère de l’intérieur a, lors de la conférence animée par les porte-paroles de différents ministères en juillet 2023, répondu que ce sont les organes de 2019 qui restent légaux, donc Agathon Rwasa comme président du CNL.

Agathon Rwasa, en qualité de président du parti, a demandé de tenir un congrès le 02 de ce mois de mars, mais le ministère de l’intérieur a refusé.

Pamphile Malaika, un des députés pro Rwasa qui s’étaient rendus à Ngozi ce dimanche accuse le gouvernement de violer la loi fondamentale du pays. « Le seul habilité à convoquer un congrès extraordinaire est le président du parti, il l’a fait mais le ministre de l’intérieur n’a pas donné l’autorisation. Le gouvernement viole l’article 80 de la Constitution en s’ingérant dans l’organisation de notre parti. » 

Ce député explique qu’ils s’étaient rendus à Ngozi pour être eux-mêmes des témoins oculaires de la violation des lois du pays. « Participent dans un congrès extraordinaire, les membres statutaires du parti et nous savons bien que la majorité de ces membres statutaires sont du côté de Rwasa. Nous nous sommes rendus sur les lieux pour voir qui étaient les participants. La plupart des participants étaient des imbonerakure du parti au pouvoir. »

L’issue de ce congrès est donc rejetée par le camp Rwasa. Selon le député Pamphile Malaika, « ils vont continuer leur combat politique en tant que CNL toujours dirigé par Agathon Rwasa. »

Pour le politique Tatien Sibomana, il n’y a plus aucun doute, c’est le parti CNDD-FDD qui est en train de détruire le parti CNL. « À voir la force utilisée pour sécuriser cette activité, c'est clair que c’est le parti au pouvoir qui élimine déjà ses concurrents dans les prochaines élections. »

Dans un communiqué sorti ce 09 mars, le Réseau Panafricain des Leaders de l’opposition avait aussi dénoncé cette ingérence dans la gestion du parti CNL. Ce Réseau des Leaders de l’Opposition en Afrique avait exhorté les autorités burundaises à renoncer à toute ingérence injustifiée dans les affaires du parti CNL ou tout autre parti de l’opposition, à respecter les principes de la démocratie, l'État de droit et les droits de l'homme tels que prévus dans le Traité de la Communauté de l'Afrique de l'Est.

 

 

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Photo: Nestor Girukwishaka, élu président du parti CNL par les congressistes de Ngozi 

Kirundo : De l’argent ou  des vivres, comme libéralité au président provincial du parti au pouvoir

Kirundo : De l’argent ou des vivres, comme libéralité au président provincial du parti au pouvoir

Les habitants de la zone Murungurira  en commune Ntega  de la province Kirundo étaient sommés au début de la semaine en cours, de donner de l’argent ou des vivres à offrir  au président du parti CNDD-FDD dans la nouvelle circonscription provinciale de Butanyerera. Des offrandes offertes par certains pour sauver leurs peaux.

Les  habitants des six collines qui composent la zone Murungurira de la commune Ntega (nord du pays) ont été exigés ce 26 et 27 février  à contribuer en vivres à défaut de l’argent, pour un bon accueil du président provincial du parti au pouvoir.

Sous une  terreur extrême, il avait été signifié à cette population  qu’une suite nuisible  était réservée aux contrevenants, a révélé cet habitant de la zone Murungurira  à la RPA. « Que ce soit le riz, le maïs ou le haricot, toute sorte de nourriture était collectée. Il avait été préalablement averti à tout contrevenant qu’il s’exposerait à de malheureuses conséquences. Nous étions forcément contraints à se soumettre malgré nous. Il a été accueilli avec des offrandes collectées sur toutes les six collines de la zone Murungurira. »

Le plus horrible et atroce passage de l’évènement, figurait dans le discours du président du parti CNDD-FDD dans la nouvelle province de Butanyarera, Ferdinand Habimana, qui dirigeait ce parti au pouvoir en province Kayanza. Ce dernier a appelé formellement les adeptes de son parti de poursuivre énergiquement la chasse à l’homme contre les membres du parti CNL, à tel enseigne que le temps des prochaines élections, celui qui ne serait pas exécuté soit tout au moins converti.« Il a accusé  les membres du parti CNL d’être auteurs des attaques meurtrières dernièrement menées dans le pays. Par conséquent, que tout partisan du CNL soit lynché afin que la période électorale ne connaisse aucun adepte du parti CNL. A la limite, celui qui se serait rendu. »         

Ces habitants de Ntega déplorent  que ces pratiques de  division, d‘oppression et de rançonnement  sont devenues comme un mode de gouvernance du CNDD-FDD.

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