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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burambi : Quand le développement sacrifie les droits fondamentaux

Burambi : Quand le développement sacrifie les droits fondamentaux

Dans la commune de Burambi, province Rumonge (au sud du pays), une opération administrative bouleverse la vie de quarante familles, rayées de la carte sans la moindre indemnisation. Entre démolitions arbitraires, promesses non tenues et silence assourdissant des autorités, cette population interpelle la plus haute autorité du pays.

Le président du conseil communal de Burambi, Isaac Niyonkuru, a récemment autorisé la construction de nouveaux bâtiments administratifs dans la zone Mariza. Cette décision, prise apparemment sans considération pour les habitations existantes, a entraîné la démolition de 40 maisons. Les propriétaires, choqués, se retrouvent aujourd'hui sans logement et sans aucune compensation financière.

« Nous sommes très surpris par le fait que cette autorité a ignoré les 40 maisons qui ont été démolies et d'autres que le chef de zone avait désignées pour destruction », témoigne un habitant affecté, soulignant l'ampleur du problème.

Les citoyens de Mariza pointent du doigt plusieurs figures d'autorité : le gouverneur de la province Rumonge, l'administrateur de la commune de Burambi, ainsi que le chef du conseil communal. Ils les accusent d'avoir agi avec un zèle excessif, ignorant leurs droits fondamentaux.

« Ce qui nous a le plus affecté, c'est que les autorités provinciales et communales ont ignoré notre persécution en détruisant nos maisons comme si nous étions en guerre », déplore un autre résident, illustrant le sentiment d'abandon ressenti par la communauté.

L'entrepreneur chargé de la construction, connu sous le prénom de Jean-Claude, aurait exprimé son désaccord avec la méthode employée. Selon les témoignages, il a insisté pour obtenir un terrain non litigieux, refusant de construire sur des parcelles habitées.

« Jean-Claude qui a remporté l'appel d'offres a continué à nous soutenir en disant qu'il ne peut pas construire les bâtiments de la zone dans les parcelles de la population », rapporte un habitant, soulignant cette position éthique inattendue.

Les victimes de ces démolitions lancent un appel solennel au président de la République. Ils demandent son intervention urgente pour être rétablis dans leurs droits et obtenir une juste compensation pour la perte de leurs habitations.

 

 

 

 

Matongo : Six mois sans salaire pour les employés communaux

Matongo : Six mois sans salaire pour les employés communaux

La commune de Matongo, en province  Kayanza, fait face à une situation alarmante. Depuis plus de six mois, les employés communaux n'ont pas reçu leur salaire, plongeant de nombreuses familles dans une précarité croissante.

Un employé, sous couvert d'anonymat, témoigne de cette situation critique : « L'administration communale sait que nous n'avons pas d'autres sources de revenus pour faire survivre nos familles. Nous louons des maisons, nos enfants ont besoin d'être soignés et d'étudier. Nous avons besoin de payer la nourriture et le loyer. Nous risquons d'être chassés des maisons par leurs propriétaires. »

Cette crise salariale soulève des questions sur la gestion financière de la commune. Les employés affirment que Matongo dispose de sources de revenus régulières, notamment des taxes perçues auprès de l'OTB Teza pour chaque kilo de thé récolté, ainsi que des taxes routières prélevées sur les camions empruntant la RN1 qui traverse la commune.

« La commune Matongo fait entrer beaucoup d'argent dans ses caisses », souligne un autre employé. « Par exemple, l'OTB Teza verse de l'argent pour chaque kilo de thé récolté. Également, comme notre commune se situe sur la RN1, plusieurs camions remplis de marchandises qui y passent doivent verser des taxes. »

Les employés demandent instamment le paiement de leurs arriérés de salaire. Ils expriment leur incompréhension quant à l'utilisation des fonds communaux, alors que les revenus semblent continuer d'affluer.

La rédaction de la RPA a tenté de joindre Alice Nsabiyumva, administratrice de la commune de Matongo, pour obtenir sa réaction. Cependant, aucune réponse n'a été fournie au moment de la rédaction de cet article.

Cette crise salariale s'inscrit dans un contexte plus large de difficultés au sein de la commune de Matongo. D'autres problèmes ont été signalés par les habitants, sur lesquels la rédaction promet de revenir dans une prochaine édition.

 

Ministère de la Santé: Des centaines d'employés privés de salaire pendant que les détournements persistent

Ministère de la Santé: Des centaines d'employés privés de salaire pendant que les détournements persistent

Plus de 500 employés du ministère de la Santé publique se retrouvent sans salaire, victimes d'une décision controversée du ministère des Finances. Cette situation découle d'une enquête révélant des irrégularités dans la masse salariale du secteur de la santé. Privés de salaire depuis deux mois, ces employés dénoncent un système de corruption généralisé et l'inefficacité des commissions présidentielles censées résoudre le problème.

Des sources internes dénoncent des "magouilles" généralisées, du sommet à la base du ministère. Un employé témoigne : « Ils ont mélangé les salaires d'employés surpayés, d'employés fictifs et d'employés en fonction pour fausser la vérité. »

Les employés affectés ne comprennent pas pourquoi ils paient pour les fautes de leurs supérieurs. Un dirigeant du district sanitaire de Makamba déplore : « Le médecin provincial semble tout négliger. Il dit que tout provient d'en haut. »

Un recensement controversé

Le ministère des Finances a récemment effectué un recensement des fonctionnaires, mais des erreurs flagrantes sont apparues. Un infirmier de Kayanza s'indigne : « C'est honteux de voir que des employés qui prestent toujours ont été considérés comme fictifs. »

Les employés concernés ont fourni des preuves de leur activité à leurs supérieurs, mais ne sont pas toujours rétablis dans leurs droits.

Des témoignages accablants révèlent l'ampleur des détournements de fonds au sein du ministère. Un cadre, s'exprimant sous couvert d'anonymat, affirme : « C'est la présidence qui est derrière tout ça. » Il dénonce la lenteur délibérée des commissions d'enquête, soupçonnées de chercher à profiter de frais de mission exorbitants.

 Des salaires astronomiques inexpliqués

Dans la province Makamba, des cas flagrants de détournements ont été signalés. Certains employés touchent des salaires mensuels dépassant les 6 millions de francs burundais, une somme colossale dans le contexte local. Plus troublant encore, des stagiaires et des employés récemment recrutés bénéficient de ces rémunérations démesurées, déplorent des sources locales.

Malgré les nombreuses plaintes et les preuves accablantes, les autorités compétentes tardent à réagir. Les employés lésés, qui ont transmis des listes détaillées du personnel affecté, attendent toujours une réponse concrète.

Face à cette situation critique, le personnel du ministère de la Santé exige une action immédiate pour mettre fin à ces pratiques frauduleuses et rétablir leurs droits salariaux. Le silence des ministres des Finances et de la Santé publique, que la RPA n'a pas réussi à joindre, ne fait qu'accentuer le sentiment d'abandon ressenti par ces fonctionnaires.

Dossier Kira Hospital : Le Burundi sous menace  d'une procédure internationale

Dossier Kira Hospital : Le Burundi sous menace d'une procédure internationale

Le gouvernement burundais se trouve à un tournant diplomatique et économique crucial, alors que les actionnaires majoritaires privés de l'hôpital KIRA brandissent la menace d'une procédure d'arbitrage international pour spoliation de leurs actifs. L'enjeu dépasse le simple conflit juridique et pourrait compromettre durablement l'attractivité économique du pays.

Dans une lettre datée du 25 novembre 2024 à la ministre de la Justice, Domine Banyankimbona, les investisseurs dénoncent une expropriation indirecte et irrégulière orchestrée par des entités étatiques burundaises. Détenteurs de 57% du capital social et des droits de vote, ils contestent la légalité des décisions prises depuis l'emprisonnement du Dr Christophe Sahabo, ancien Directeur Général, et du Dr Jean-David Pillot, ex-Président du conseil d'administration, le 1ᵉʳ avril 2022.

Les actionnaires invoquent le traité bilatéral d'investissement entre le Burundi et l'Allemagne, entré en vigueur le 9 décembre 1987, qui garantit une protection contre l'expropriation sans indemnisation. Ils soulignent n'avoir reçu aucune compensation pour leurs investissements à ce jour.

En cas d'échec de la médiation proposée à la ministre de la Justice, les investisseurs menacent d'initier une procédure d'arbitrage devant le CIRDI, le Centre International pour le Règlement des différends relatifs aux Investissements. Une telle action pourrait avoir des conséquences graves pour le Burundi.

Les risques comprennent la saisie de biens appartenant à l'État burundais, un impact négatif sur la capacité du pays à attirer des investisseurs étrangers et une détérioration de la notation financière auprès des agences internationales et des bailleurs de fonds.

 

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