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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Mwaro: Quand la mesure de stabulation devient un moyen de rançonner la population

Mwaro: Quand la mesure de stabulation devient un moyen de rançonner la population

Les éleveurs de la commune Rusaka en province Mwaro dénoncent le comportement de certains chefs collinaires qui se cachent derrière la mesure de stabulation pour rançonner la population. Ces éleveurs indiquent que ceux qui ont de l’argent pour leur donner  font paître leurs bétails dans les pâturages. Et demandent à l’administrateur de cette commune de prendre des mesures contraignantes à l’endroit de ces administratifs.

 Les éleveurs de la commune Rusaka font actuellement face au manque criant d’herbes pour nourrir les bétails dans les étables. Ils font savoir que celles  plantées ont été coupées pendant la saison sèche et n’ont pas encore repoussé pour être coupées de nouveau afin de nourrir leurs animaux. Ces éleveurs  précisent cependant que pour des mobiles politiques quelques  éleveurs  ont l’autorisation de faire paître leurs bétails dans les pâturages.

‘’La colline Rucunda a comme responsable un membre du parti CNDD-FDD du nom de Budidiri Daniel. Le conseiller principal de l’administrateur lui a demandé lors d’une réunion pourquoi les troupeaux de cette colline sortent de leurs étables  pour brouter dans les pâturages et ce dernier lui a répondu que s’il refuse à la population de faire paître ses vaches, il n’aura pas les voix qui lui ont été exigées par son parti dans les prochaines élections.’’  Témoigne un habitant de la commune Rusaka qui précise que sur la colline Shana de la même commune, la loi portant  stabulation  permanente est violée pour des raisons de corruption.  ‘’ La colline Shana a elle aussi un chef collinaire issu du parti CNDD-FDD du nom de Ndikumana Jean. Ce dernier sillonne toute la colline  pour collecter de l’argent auprès des éleveurs, de l’argent destiné au commissaire communal de police prénommé Roger.’’

Notre source de Rusaka ajoute que  ce chef de la colline de Shana aurait  exigé 300 mille francs burundais auprès des éleveurs afin de leur permettre de sortir leurs bétails des étables pour aller brouter dans les pâturages. Ceux qui ont déjà payé cet argent ont droit de faire paître leurs bétails.  Information confirmée par un habitant de la  colline Shana. La collecte de cet argent se fait au grand jour.  La source donne les noms de sous-collines où la collecte est en cours.  ‘’Sur la sous-colline Gicumbi, la collecte de cet argent se fait par un certain Pascal Masabarakiza. Sur la sous-colline Butaga, ce travail a été confié à un certain Rénovât Nkeshimana.’’

Les éleveurs de la commune Rusaka  demandent à leur administrateur de redresser ces chefs collinaires mais aussi de  laisser les éleveurs qui ont clôturé leurs propriétés faire  paître leurs bétails. Une autorisation qui avait d’ailleurs été accordée par Déo Guide Rurema, qui était ministre en charge de l’agriculture et de l’élevage au moment de l’entrée en vigueur de la loi exigeant la  stabulation permanente en 2021.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction de Carine Kaneza, administrateur de la commune Rusaka.

 

 OBR : La clientèle se plaigne de la corruption et de la lenteur des services

OBR : La clientèle se plaigne de la corruption et de la lenteur des services

Grognes au sein de la population qui sollicite les services de l’Office Burundais des Recettes (OBR en sigle) situé à Bujumbura,  la capitale économique. Les demandeurs de service dénoncent  la lenteur de leurs services, une situation aggravée par la corruption. Ils demandent au gouvernement de résoudre ce problème en adoptant des techniques plus rapides et plus efficaces pour faciliter sa clientèle.

Arrivé au bureau de l’Office Burundais des Recettes en Mairie de Bujumbura, on y trouve de longues files de personnes ainsi que d’autres qui sont assises dehors en attente d’être reçues par les agents de l’OBR. ‘’Nous allons d’abord verser l’argent à la banque et nous y trouvons de longues files d’attente, puis quand nous arrivons à l’OBR pour présenter le bordereau de paiement, c’est plus pire. Nous pouvons  passer 2 jours à attendre notre tour d’être reçu’’, se lamente l’un des clients de l’OBR.

Certains clients de l’OBR affirment que pour éviter cette longue attente, les gens doivent verser des pots-de-vin aux agents de l’OBR. ‘’Au lieu de travailler honnêtement, ils exigent de l’argent pour te rendre service. Pour un document que tu pouvais avoir en payant 50 mille BIF, tu peux payer jusqu’à 100 mille BIF  pour l’avoir’’, martèlent-ils en colère.

Les demandeurs de services à l’OBR de Bujumbura demandent  au gouvernement de mettre en place d’autres moyens qui leur  faciliteront de payer les taxes et les impôts comme le système de paiement par  téléphones mobiles afin de ne pas perdre trop de temps. Ils insistent aussi auprès du gouvernement de combattre fortement la corruption pratiquée par les agents de cette institution.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction des responsables de l’OBR.

Isare : Situation précaire des habitants de la colline Benga après une expropriation

Isare : Situation précaire des habitants de la colline Benga après une expropriation

Certains résidents de la colline Benga, située dans la commune Isare  de la  province Bujumbura font face à des difficultés extrêmes, ayant été expropriés par le gouvernement pour ses projets. Ils attendent depuis deux mois le versement des indemnités promises et actuellement  ils vivent dans des tentes  faute de logement décent.

Un projet de construction d’une route est en cours d’exécution sur la colline Benga de la commune Isare. La population de la colline a été dépossédée de ses propriétés sans recevoir les compensations financières prévues. Certains résidents, dont les maisons ont été démolies, témoignent de leur désarroi, soulignant le manque de soutien gouvernemental. L'un d'entre eux déclare : "Ce qui nous attriste, c'est qu'ils ont démoli nos maisons sans nous verser les indemnités. Nous sommes vraiment plongés dans une désolation  totale, car nous ne savons pas où aller."

En plus des maisons, même les cultures n’ont pas été épargnées.  Des champs de cultures ont été détruits par des machines.  Une situation qui aggrave la précarité  de cette population.

Cette population déplore  aussi qu’elle  n’ait pas été avertie  à temps  car, souligne-t-elle, elle n’aurait pas par exemple semé sachant qu’elle quittera dans la localité.

Ces habitants de Benga  actuellement contraints de vivre dans des huttes temporaires vulnérables aux intempéries et au froid, appellent les autorités, en particulier  le gouvernement, à honorer  leurs engagements en versant les indemnités promises et ainsi leur permettre de reconstruire leur vie ailleurs et échapper aux rigueurs des intempéries.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction de  Gilbert Niyonkuru,  administrateur de la commune Isare.

 

Rutana: Les indemnités créent des divisions au sein des employés de l’hôpital Gihofi

Rutana: Les indemnités créent des divisions au sein des employés de l’hôpital Gihofi

Certains employés de l’hôpital Gihofi situé en province Rutana  dénoncent des inégalités  dans l’octroi des indemnités. Accomplissant pourtant les mêmes tâches, ces employés déplorent  le fait que les nouveaux recrus sont mieux traités plus que les anciens.

Les membres du personnel de l’hôpital de Gihofi, qui s’indignent sont constitués des employés les plus expérimentés. Ils indiquent que les indemnités, en l’occurrence celles de logement et de déplacement qu’ils perçoivent, sont inférieures à celles perçues par les employés les moins anciens : ‘’Les employés recrutés à partir de  2017  reçoivent des indemnités égales à 60% de leur salaire de base. Même ceux recrutés cette année 2023 perçoivent  60% de leur salaire de base comme indemnités ‘’, témoigne l’un des anciens employés de cet hôpital situé dans le sud-est du pays.

Ces  anciens employés  bénéficient eux des indemnités forfaitaires et ces dernières sont inférieures aux indemnités perçues par les autres. ‘’ Nous n’avons  jamais su sur quels critères ils se sont basés’’,  déplorent nos sources.

Ces employés lésés de l’hôpital de Gihofi demandent qu’ils soient traités comme les autres. Si les indemnités à donner sont considérées comme forfaitaires, les employés d’une même catégorie devraient en principe recevoir des montants égaux, estiment-ils.

Claver Ndayikengurukiye, médecin directeur de l’hôpital de Gihofi n’a pas encore donné son commentaire.

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