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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Manque de fonds à l’ANAGESSA : l’achat du maïs toujours en attente

Le retard observé dans le lancement de la campagne d’achat du maïs n’est pas dû aux raisons avancées par le ministre de l’agriculture, mais plutôt à une insuffisance de moyens financiers. En réalité, les caisses de l’Agence nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (ANAGESSA) sont vides, contraignant le ministère à chercher des fonds dans d’autres secteurs pour pouvoir acheter la production des agriculteurs.

Le 25 juin, le ministre Dodiko Prosper, s’exprimant devant l’Assemblée nationale, avait affirmé : « Nous avons publié un communiqué annonçant le début de la campagne d’achat du maïs à partir du 16 juin. Malheureusement, un obstacle, bien que mineur, a surgi. »

Il avait alors expliqué ce retard par un différend avec les journaliers chargés de réceptionner le maïs : « Ces travailleurs ont exigé une augmentation de leur rémunération. Lors de la réunion du 24 juin, un accord a été trouvé sur leur nouvelle paie. Il a donc été décidé qu’ils reprendraient leur activité dès le 26 juin. »

Une explication qui semble loin de la réalité. D’après nos sources au sein du ministère de l’agriculture, le véritable motif de ce blocage est le manque de liquidités nécessaires pour financer cette opération d’envergure.

Toujours selon nos sources, le ministère envisage d’utiliser les fonds initialement alloués à l’achat d’intrants agricoles pour financer la campagne. Ce montant est d’environ 38 milliards de francs burundais. Le gouvernement miserait également sur un partenariat avec la BRARUDI, mais le protocole d’entente n’a toujours pas été paraphé, et aucune date de mise en œuvre n’est encore fixée.

Pour l’instant, le ministre attend le feu vert du chef de l’État, Evariste Ndayishimiye, afin de pouvoir débloquer ces fonds réservés aux engrais chimiques et les réaffecter à l’achat du maïs stocké dans les collines.

Les cultivateurs s’organisent tant bien que mal pour conserver leur récolte, la faisant sécher dans l’espoir que l’Agence nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (ANAGESSA) entame enfin sa campagne d’achat.

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