Burundi : pénurie de liquidités, les banques imposent des retraits limités

Il s’observe actuellement un manque de liquidités dans différentes banques au Burundi. Les opérations de versement ne rencontrent aucun problème, mais les retraits sont soumis à des plafonds stricts, un phénomène qui perturbe considérablement les activités économiques.
Les retraits bancaires sont devenus un véritable casse-tête pour les clients. Dans la plupart des institutions bancaires, il est interdit de retirer plus de 500.000 francs burundais lorsqu’il s’agit d’un chèque à ordre. Pour les titulaires de comptes, le montant maximal autorisé varie d’une banque à une autre. Certaines banques fixent ce plafond à 10 millions de francs par jour, tandis que d’autres peuvent exceptionnellement autoriser jusqu’à 50 millions. Même les clients les plus fortunés ne peuvent pas dépasser cette limite.
En ce qui concerne les devises, les informations recueillies indiquent que le plafond de retrait est fixé à 1.000 dollars dans certaines banques, mais dans la majorité des cas, il ne dépasse pas 500 dollars par jour.
Au-delà des limites imposées, l’exécution des retraits dépend souvent des relations personnelles avec le personnel bancaire. En l’absence de telles connaissances, de nombreux clients passent toute une journée dans les files d’attente, espérant voir leurs chèques honorés.
Des informations en provenance des milieux bancaires confirment que la confiance des clients envers les banques est en forte baisse. Cette situation entraîne une diminution progressive des dépôts. Certains commerçants déclarent qu’ils préfèrent désormais conserver leur argent en liquide, plutôt que de le déposer dans des banques jugées peu efficaces, contribuant ainsi à une baisse continue du taux de bancarisation dans le pays.