Les experts de l’ONU ont exprimé ce lundi leur profonde inquiétude face à la montée des violations des droits humains au Burundi. Selon eux, le gouvernement burundais refuse de collaborer avec le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains reste fermé.
Plus de 150 Burundais ont été victimes de la traite des êtres humains en l’espace d’une année, révèle un rapport confidentiel obtenu par la RPA auprès de sources au sein du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Selon ces informations, ce fléau a connu des flambées entre août et décembre 2024, ainsi qu’en avril 2025.
À l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées, célébrée le 30 août, SOS Torture Burundi, le Mouvement des Femmes et des Filles pour la Paix et la Sécurité au Burundi, et l’Organisation mondiale contre la torture tirent la sonnette d’alarme. Elles dénoncent une recrudescence des disparitions forcées et appellent les autorités burundaises et la communauté internationale à agir pour mettre fin à ces pratiques et protéger les victimes.
Le ministère de la Sécurité publique dresse un bilan alarmant des violences enregistrées entre juillet 2024 et juin 2025. Selon ce ministère, 717 cas de torture ont été répertoriés au cours de cette période, dont 17 victimes ont succombé à leurs blessures.
- Gitega reconnaît 21 enlèvements et 59 suicides entre juillet 2024 et juin 2025
- Disparition de trois détenus à la prison centrale de Ngozi : les codétenus inquiets
- En mairie de Bujumbura, des femmes victimes d’agressions sexuelles dans les files de bus
- Burundi : des détenus doivent payer pour dormir dans des prisons surpeuplées