Camp de réfugiés de Lusenda : Des enfants burundais meurent de malnutrition après cinq mois sans aide humanitaire

Après plus de cinq mois d'absence totale d'assistance humanitaire, certains enfants réfugiés burundais du camp de Lusenda, en République Démocratique du Congo, sont morts de malnutrition. Léopold Sharangabo, président de la Coalition des défenseurs des droits humains vivant dans les camps (CDH/VICAR), exprime son indignation concernant cette situation tragique.
"Cette absence de soutien a causé une malnutrition sévère, entraînant la mort de certains enfants burundais de moins de cinq ans et exposant d'autres à des maladies comme le kwashiorkor", a souligné Léopold Sharangabo. "Voir ces enfants dans un état de santé aussi dégradé soulève des questions profondes : que font réellement les organisations humanitaires censées les protéger ?"
La situation des réfugiés du camp de Lusenda s'aggrave de jour en jour. Selon la CDH/VICAR, les enfants sont enregistrés par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), mais le manque d'assistance alimentaire a créé un sentiment d'abandon parmi les réfugiés. "Cet abandon par le HCR constitue une preuve tangible de l’échec des engagements pris par les Nations Unies à travers la convention de Genève de 1951 concernant les réfugiés", a précisé Sharangabo. "Cette convention, signée par de nombreux pays, stipule clairement que les réfugiés ne doivent pas être laissés à l’abandon, ce qui est pourtant le cas à Lusenda."
La CDH/VICAR appelle donc le HCR à intervenir d'urgence et à venir en aide aux réfugiés du camp, avec une attention particulière pour les enfants. "Nous demandons aux pays signataires de la convention de Genève de respecter leurs engagements et de reprendre leur responsabilité de protection et de soutien aux réfugiés", a ajouté le président de la coalition. "Nous exhortons la communauté internationale à agir pour résoudre la situation sécuritaire du Burundi, afin que les enfants burundais ne soient plus contraints de vivre et de mourir dans des camps de réfugiés."
Cette situation tragique intervient trois jours après la célébration de la journée de l'enfant africain dans le monde.