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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Nouvelle pénurie de carburant à Bujumbura

Nouvelle pénurie de carburant à Bujumbura

La capitale économique fait face à une nouvelle pénurie de carburant, quelques jours seulement après un bref répit. Les conducteurs rapportent que ni l'essence ni le diesel ne sont disponibles dans les stations-service de Bujumbura.

De longues files de véhicules s'observent devant les rares stations-service encore ouvertes. Cette situation survient après une courte période d'accalmie où l'approvisionnement s'était légèrement amélioré.

Selon un chauffeur de transport en commun : « La pénurie a commencé samedi dernier. Certaines stations essayaient encore de servir, mais pas normalement. Depuis lundi,  7 octobre, la situation est devenue alarmante. Aujourd'hui, presque toutes les stations sont fermées. Il n'y a tout simplement plus de carburant. »

Les conducteurs s'inquiètent particulièrement du fait que la pénurie touche à la fois l'essence et le diesel. Dans les rares endroits où l'un des deux est disponible, les files d'attente sont si longues que la plupart repartent bredouilles. Un conducteur témoigne : « Aucune station du centre-ville n'a de carburant. Seule une station à Kigobe, en périphérie, en a encore. Mais il y a une file d'environ mille véhicules. »

Les transporteurs expriment leur mécontentement face à cette situation. Ils craignent que cette pénurie n'ait rapidement des répercussions sur d'autres secteurs de l'économie si des mesures ne sont pas prises dans l'immédiat.

Burundi : Carence de billets de cent francs

Burundi : Carence de billets de cent francs

Depuis plusieurs semaines, les billets de cent francs  (100 BIF) ne sont plus visibles en circulation. Les conséquences de cette situation se répercutent entre autres sur les usagers des bus de transport en commun. Ces derniers se retrouvent en train de payer plus que le coût du ticket de transport par manque de petits billets.

En Mairie de Bujumbura, pour un trajet de six cents francs, les usagers des bus de transport en commun payent actuellement mille francs. Et pour les clients qui donnent deux mille francs pour le même trajet, ils obtiennent mille francs comme solde au lieu de mille quatre cents francs. Les transporteurs expliquent qu’ils n’ont pas les billets de cent francs, ce que dénoncent les habitants de la capitale économique qui parlent de spéculation. De cette situation, résulte souvent des mésententes entre transporteurs et clients.

Les conséquences de cette carence de petits billets sont signalées également dans d’autres activités de commerce. Personne ne peut acheter un produit de cent francs burundais.  « Les mêmes problèmes de manque de billets de 100 BIF se remarquent aussi au niveau des quartiers. Personne ne peut acheter un article dans une boutique quand il a un billet de cinq cents ou mille francs. Le reste ne lui est jamais remis. Ainsi, la plupart des citoyens décident d’abandonner l’achat de ces articles à cause du manque des billets de 100 BIF. » Indique une autre source, habitant dans un des quartiers de Bujumbura.

Selon certaines sources, mis à part le manque de billets de 100 BIF, certaines institutions financières ne servent pas des billets de 5 mille et 10 mille.

Nous n’avons pas pu recueillir les responsables de la Banque de la République du Burundi, BRB.

Bujumbura : le transport perturbé par la pénurie du mazout

Bujumbura : le transport perturbé par la pénurie du mazout

Ce lundi, les déplacements étaient compliqués parce qu'il n'y avait toujours pas de mazout sur les stations-services de la ville de Bujumbura. Certains citadins craignent aussi une nouvelle pénurie d'essence.

Jusqu’à la mi-journée de ce lundi 07 octobre, il y avait de longues files d’attente sur le parking de l’ancien marché central de Bujumbura. Le mazout que consomme le grand nombre de véhicules de transport en commun est toujours indisponible, selon un habitant de la ville de Bujumbura. « Les bus de transport qui roulent au mazout faisaient la queue devant la station-service située tout près du cybercafé face à face. D’autres étaient devant la station-service Butanyerera. Les files d’attente des passagers étaient observées au centre-ville depuis 9 h 30 minutes et il était très difficile de se déplacer parce que ces bus n’étaient pas là. Leurs chauffeurs espéraient le mazout dans ces stations. »

Ce citadin craint aussi une nouvelle pénurie de l’essence. « Il y avait des files d’attente aussi devant les stations-services qui servent l’essence. Les files d’attente n’étaient pas observées ces derniers jours pour l’essence. Je ne sais pas si les stocks d’essence sont en train de se vider aussi. »

Certains habitants de la ville de Bujumbura demandent au gouvernement de résoudre d’une manière durable cette crise de carburant qui perdure dans le pays.

Burundi : Le prix du sucre haussé à  plus de 150%

Burundi : Le prix du sucre haussé à plus de 150%

Ce samedi 14 septembre 2024, la direction de la Société Sucrière de Moso, SOSUMO, a décidé d’augmenter le prix du sucre. Le prix d’un 1 kg de sucre a été plus que doublé. L’Association Burundaise des Consommateurs parle d’une hausse exagérée et demande que la décision soit revue pour l’intérêt des consommateurs.

Le prix officiel d’un kilogramme de sucre était jusque-là de 3 300 Francs Burundais, désormais la même quantité sera vendue à 8000 francs burundais. Dans une conférence animée ce lundi 16 septembre, Aloys Ndayikengurukiye, Directeur Général de la SOSUMO, a expliqué que la décision a été prise conformément « à l’ordonnance sortie conjointement par les ministres en charge du commerce et des finances en août dernier, libéralisant le commerce du sucre et précisant que les prix seront fixés en fonction du coût de production et d’importation. »

Le Directeur Général de la SOSUMO, l’unique usine de production du sucre au Burundi, de mentionner que les prix de tout ce que l’usine utilise dans la production du sucre ont beaucoup augmenté. « Les machines, les intrants utilisés ont sensiblement augmenté sur le marché local et étranger. »

Aloys Ndayikengurukiye a fait savoir que la mesure vise aussi à limiter les spéculations de certains commerçants. « Les privés ont commencé à importer le sucre. Dans différents points de vente, dans les marchés et alimentations, le prix d’un kilogramme de sucre importé varie entre 8 000 Francs Burundais et 12 000. Notre décision permettra donc aussi de limiter les spéculations de certains commerçants qui vendaient le sucre de la SOSUMO à un prix très exorbitant. »

L’Association Burundaise des Consommateurs, ABUCO, déplore beaucoup cette décision. « La décision n’a pas tenu en compte la réalité du consommateur », a fait savoir le président de l’ABUCO dans sa réaction.

Pierre Nduwayo souligne que c’est la première fois au Burundi que le prix d’un article est augmenté à plus de 150 %.  Réagissant à l’argument de vouloir ajuster le prix de la SOSUMO à celui des commerçants privés, le président de l’ABUCO a tenu à souligner qu’une société étatique ne fonctionne pas comme des privés, car «  L’État doit protéger le consommateur et des fois doit faire des efforts pour ne pas hausser les prix. »

Pierre Nduwayo, président de l’Association Burundaise des Consommateurs, appelle à la révision de cette décision. Il demande que le prix soit diminué à défaut d’être maintenu comme il était.

Depuis des années, cette denrée est rare dans le pays. La SOSUMO avait fini par accepter qu'elle n'est plus à mesure de satisfaire le marché intérieur.

 

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