Une famille lance un cri d’alarme et demande que justice soit faite afin qu’elle soit rétablie dans ses droits, après la démolition de toutes les maisons situées dans la parcelle de Simon Simbeshere en mairie de Bujumbura. Cette démolition a été supervisée par des agents de l’État, dont des policiers.
Confrontée à une vague d’entretiens arbitraires et de violations des droits humains visant les réfugiés burundais dans les camps de Nduta et Nyarugusu en Tanzanie, la Coalition des défenseurs des droits humains vivant dans les camps de réfugiés (CDH/VICAR) a publié une déclaration dénonçant une situation jugée « alarmante ».
L'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture au Burundi (ACAT-Burundi) a salué les récentes décisions rendues par le Comité contre la Torture des Nations Unies, obligeant l'État burundais à mener des enquêtes et à traduire en justice les auteurs des actes de torture. Cependant, malgré cet appel international, l’ACAT-Burundi reste réaliste quant à l'exécution de ces mesures, estimant que, dans le contexte actuel, leur mise en œuvre pourrait se révéler complexe.

Accusé d’avoir pris part à l’organisation du massacre d’étudiants hutus en 1995 à l’Université du Burundi, Clément Nkurunziza affirme être victime d’une détention injuste et sans fondement. Dans une lettre adressée au président de la CNIDH en date du 17 mai 2025, il demande son intervention urgente pour faire respecter ses droits.
Dans cette lettre adressée au président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH), Clément Nkurunziza conteste les accusations qui pèsent contre lui dans l’affaire du massacre d’étudiants hutus survenu en 1995 sur le campus Mutanga de l’Université du Burundi. Il affirme qu’au moment des faits, il n’occupait plus de fonctions au sein de la représentation estudiantine depuis trois mois.
Il reproche au ministère public de ne jamais présenter de preuves concrètes l’impliquant dans l’organisation du massacre. Malgré cela, il est toujours détenu. Nkurunziza indique qu’aucune audience publique n’a été organisée pour son dossier depuis des années. La Cour d’appel de Mukaza, qui a suspendu la procédure, ne l’a toujours pas réexaminée depuis plus de quatre ans.
Il affirme également avoir saisi la Commission vérité et réconciliation (CVR) en 2019. Cette dernière reconnaît l’injustice de sa situation, mais n’émet jamais de position officielle, craignant des pressions politiques.
Dans sa correspondance, il déplore une justice à deux vitesses. Il souligne que ses coaccusés retrouvent la liberté, tandis que lui reste incarcéré sans explication légale. Il évoque aussi l’existence de stéréotypes ethniques et régionaux dans le traitement de certaines affaires, ce qui, selon lui, alimente des discriminations persistantes.
Clément Nkurunziza affirme ne pas chercher à échapper à la justice, mais réclame un traitement équitable et impartial. Il rappelle que la loi sur la Commission vérité et réconciliation prévoit la suspension des procédures en attendant les conclusions de la commission, une disposition qui, selon lui, n’est pas respectée dans son cas, ni par la justice, ni par la CNIDH, ni par la CVR.
Il appelle enfin le président de la CNIDH à intervenir pour garantir le respect de ses droits et faire avancer son dossier dans le respect des lois nationales et des principes de justice.
L’emprisonnement de Clément Nkurunziza : un acte arbitraire selon Me Janvier Bigirimana
Selon Me Janvier Bigirimana, l’emprisonnement de Clément Nkurunziza est un emprisonnement arbitraire, décidé par le parti CNDD-FDD. Il souligne que les faits qui lui sont reprochés relèvent de la justice transitionnelle, conformément aux accords conclus à Arusha en 2000, qui permettent de traiter les crimes ayant endeuillé le Burundi. Cependant, il dénonce le fait que le CNDD-FDD prenne l’initiative de créer la commission vérité et réconciliation, l’utilisant comme un simple outil de propagande pour ses propres fins politiques.
En outre, Me Janvier Bigirimana indique que Clément Nkurunziza a saisi la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNIDH), et il appelle à ce que cette question soit examinée de manière sérieuse par la commission. Il insiste sur le fait que Nkurunziza subit des injustices qui méritent d’être réparées. Selon lui, la CNIDH joue un rôle fondamental pour trouver des solutions aux injustices commises contre les citoyens burundais.
Clément Nkurunziza a été déporté par les États-Unis en mars 2018 et a été directement mis sous les verrous.
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Photo : Clément NKURUNZIZA
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