Des citoyens réclament la fin du règne du CNDD-FDD

Ce lundi 21 juillet, dans différentes provinces du pays, des messages hostiles au pouvoir en place ont été découverts. Rédigés en lettres rouges, ces slogans anti-CNDD-FDD ont été peints à divers endroits, notamment sur les routes, les poteaux électriques, les murs des écoles et d’autres espaces publics.
Des individus ayant échangé avec la RPA ont reconnu avoir pris part à l’opération. Ils affirment qu’il s’agit du début d’une série d’actions visant à mettre fin, selon leurs termes, à la « dictature » du CNDD-FDD.
À Gitega, ces messages ont été observés dans les quartiers Mushasha, Musinzira, Shatanya, ainsi qu’aux abords des établissements scolaires Notre-Dame de la Sagesse et SOS Gitega. Des écrits similaires ont également été signalés sur les collines de Masasu et Gisuru, dans la commune de Giheta, notamment sur des poteaux électriques et des trottoirs.
Dans la province de Ngozi, des slogans ont été repérés dans le quartier Kinyami, sur les murs de la cathédrale et au quartier Nyabusorongo. À Rumonge, ils ont été relevés dans le quartier Swahili.
Nos sources indiquent qu’il s’agit d’une initiative collective de Burundais issus de divers partis politiques, y compris du CNDD-FDD. Selon elles, ces actions visent à exprimer leur mécontentement face à ce qu’ils qualifient de régime oppressif, accusé de violences et de paupérisation de la population.
Un porte-parole du groupe, qui n’a pas souhaité révéler son identité pour des raisons de sécurité, affirme que cette opération, baptisée « Journée rouge », marque le début d’une série d’actions prévues à travers le pays pour promouvoir un changement de gouvernance.
Le groupe de citoyens ayant peint ces messages ce dimanche soir dans des lieux publics persiste et signe. Selon leur porte-parole, le CNDD-FDD doit impérativement quitter le pouvoir de gré ou de force. Il précise que ces slogans sont le début d’une longue campagne visant la fin de la dictature au Burundi.
Il accuse le CNDD-FDD de répression, d’assassinats ciblés, d’intimidation et de terreur. Selon lui, le parti a trahi sa mission initiale et est devenu le principal moteur de l’injustice au Burundi. Il appelle les Burundais à briser le silence, surmonter la peur et défendre leur patrie.
Il soutient que le CNDD-FDD, sorti de la lutte armée, n’a jamais intégré les valeurs républicaines et accuse ses dirigeants d’avoir confisqué le pays au détriment du peuple.
Le porte-parole estime qu’il est inacceptable que plus de 13 millions de Burundais soient pris en otage par un parti ayant renoncé à ses responsabilités. Il appelle à une mobilisation nationale et affirme que quelques semaines suffiraient pour faire tomber ce régime.
Il félicite les auteurs de ces messages pour leur courage et leur engagement patriotique, et appelle tous les Burundais, quelle que soit leur origine, à s’unir contre ce pouvoir devenu sourd aux souffrances de la population.
Il adresse un message direct aux dirigeants du CNDD-FDD : « Le Burundi ne vous appartient pas. Cessez d’instrumentaliser l’ethnie. Le vrai patriotisme, c’est œuvrer pour le bien de tous. Le peuple vaincra la peur. Ce régime cédera. »