Soins limités aux anciens combattants handicapés : deux morts et une vive indignation
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La récente restriction d’accès aux soins médicaux pour les anciens combattants en situation de handicap suscite une vive controverse, après la mort de deux d’entre eux en quelques semaines.
La décision de limiter à deux par an le nombre de consultations autorisées, contre quatre auparavant, et d’interdire tout recours à des structures médicales autres que l’hôpital militaire de Kamenge, inquiète fortement les bénéficiaires. Selon les témoignages, cette mesure commence déjà à coûter des vies.
Haremeye Donatien, ancien militaire résidant à Rumonge, est décédé après avoir été empêché d’être transféré dans une autre structure sanitaire, alors que son état de santé se dégradait. Ce refus de transfert aurait compromis ses chances de survie.
Trois semaines plus tard, Nduwimana, un autre vétéran vivant à Karurama, dans la province de Cibitoke, a succombé dans des circonstances similaires. Il n’a pas été autorisé à se rendre à la clinique CMCK, dans le quartier Kinindo à Bujumbura, où il recevait auparavant des soins adaptés à sa condition.
Ces décès ont ravivé la colère des anciens combattants concernés, qui accusent le général de brigade Nyamugaruka Dominique, responsable du service en charge des anciens militaires, d’avoir imposé cette mesure sans concertation. Ils estiment qu’elle viole la loi présidentielle censée garantir leur accès à des soins médicaux appropriés.
Ils soulignent également que les financements assurés par la Banque mondiale pour leur couverture médicale continuent d’être intégralement débloqués, ce qui interroge sur les motivations réelles ayant conduit à cette restriction.
Le général de brigade Nyamugaruka Dominique, responsable du service en charge des anciens militaires, ne s’est pas encore exprimé sur ce sujet.
