Élections sénatoriales au Burundi : scrutin prévu ce 23 juillet dans un contexte politique marqué par la récente victoire du CNDD-FDD aux législatives

Les élections sénatoriales auront lieu ce mercredi 23 juillet, de 6h à 15h sur l’ensemble du territoire national. Ce scrutin s’inscrit dans le cadre de la nouvelle organisation administrative du pays et constitue une réforme majeure du Sénat burundais.
Chaque province désignera deux sénateurs parmi les conseillers communaux des communes qui la composent. Conformément à l’article 142 du Code électoral, ces sénateurs doivent représenter des groupes ethniques distincts. Ils seront proposés par leurs partis politiques respectifs. Par ailleurs, le même article impose un quota de 30 % de femmes, assurant une meilleure inclusion féminine dans les institutions.
Le Sénat conserve un rôle important dans le fonctionnement de l’État. Ses membres seront chargés d’approuver les lois adoptées par l’Assemblée nationale, de superviser l’action gouvernementale et de valider certaines nominations émanant de l’exécutif.
Selon l’article 158 du Code électoral, les candidats au Sénat doivent être de nationalité burundaise, jouir de leurs droits civiques et politiques, avoir au moins 35 ans et résider sur le territoire national.
Alors que le Sénat comptait jusqu’à présent 39 membres, sa composition sera désormais réduite à 13. Dix sénateurs seront élus au niveau provincial, tandis que trois sièges seront réservés aux représentants de la communauté Batwa, conformément à la constitution et aux accords d’Arusha. Ces élections sénatoriales interviennent après les élections législatives du 5 juin, remportées à plus de 96 % par le CNDD-FDD, que l’opposition a dénoncées comme étant truquées. La nouvelle Assemblée nationale sera ainsi composée essentiellement de membres du CNDD-FDD.