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Réfugiés au Burundi : L'UNICEF sonne l'alarme face à une crise humanitaire grandissante

Réfugiés au Burundi : L'UNICEF sonne l'alarme face à une crise humanitaire grandissante

Depuis le début de l’année 2025, plus de 70 000 personnes ont fui les violences armées dans le Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. Une partie de ces réfugiés a trouvé asile au Burundi, notamment dans le site de Musenyi, où l’UNICEF alerte sur une situation humanitaire critique.

Selon un communiqué publié le 13 avril par l’UNICEF, plus de 12 000 réfugiés congolais ont été relocalisés sur le site de Musenyi, qui accueille désormais près de 15 500 personnes. Des milliers d’autres réfugiés sont hébergés par des familles dans les communes voisines de Rugombo et de Cibitoke.

Les conditions de vie à Musenyi sont jugées extrêmement précaires. L’organisation pointe un manque de nourriture, d’eau potable, de soins de santé et d’infrastructures sanitaires. Une mission d’évaluation menée du 8 au 10 avril a révélé une pénurie de médicaments, de personnel médical, de latrines et de kits d’hygiène. Le centre de santé le plus proche ne dispose plus de produits nutritionnels, les livraisons étant bloquées par une pénurie de carburant.

L’UNICEF s’inquiète particulièrement du sort des enfants non accompagnés ou séparés de leurs familles, faute de structures adaptées pour les accueillir et les protéger. Le communiqué souligne également une réponse insuffisante face aux violences sexuelles et basées sur le genre.

La majorité des réfugiés arrivent au Burundi par des points d’entrée informels, notamment en traversant la rivière Rusizi. Après un pic d’arrivées en février, le flux s’est stabilisé entre 200 et 300 personnes par jour, selon les estimations de l’organisation.

Camp Nduta : Les réfugiés burundais face à une vague d’enlèvements

Camp Nduta : Les réfugiés burundais face à une vague d’enlèvements

Les réfugiés burundais du camp de Nduta, en Tanzanie, vivent dans une angoisse croissante face à une série d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées. En moins d’un mois, au moins trois personnes ont été enlevées dans des circonstances troublantes, alimentant la crainte qu’elles soient secrètement renvoyées au Burundi, leur pays d’origine, où elles risquent des persécutions.

Le cas récent de Nestor Manirakiza, un homme de 36 ans, illustre cette situation alarmante. Dans la nuit de mardi dernier, vers 1h40 du matin, il a été arraché à son domicile (zone 5, maison n°32) par des policiers tanzaniens. Selon des témoins, il a été emmené violemment par deux véhicules alors qu’il ne portait qu’un sous-vêtement. Depuis cet incident, aucune information sur son sort n’a été communiquée. Un témoin raconte : « Ce que je sais, c’est qu’il a été emmené et on ignore s’il est encore en vie. »

Manirakiza n’est pas un cas isolé. Deux autres réfugiés, Isaac et Ismaël, ont disparu récemment sans laisser de trace. Des recherches effectuées dans les prisons environnantes n’ont donné aucun résultat. Plusieurs autres réfugiés ont été kidnappés en mars dernier alors qu’ils se rendaient au marché de Kibondo. Ces personnes demeurent introuvables.

Les réfugiés burundais appellent le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et la communauté internationale à intervenir pour garantir leur sécurité. Ils demandent également que les personnes disparues soient retrouvées et libérées.

Enlèvements inquiétants dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie

Enlèvements inquiétants dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie

Les réfugiés burundais des camps de Nduta et de Nyarugusu en Tanzanie continuent de signaler des enlèvements, suscitant une vive inquiétude au sein de la communauté. Après les disparitions survenues dans le camp de Nduta, un nouveau cas a été rapporté dans le camp de Nyarugusu, il y a trois jours. Les réfugiés appellent les militants des droits humains à intensifier leurs efforts pour les protéger, alors que le gouvernement tanzanien semble vouloir les rapatrier de force vers le Burundi.

Eliachim Nsengiyumva, un réfugié burundais résidant dans le camp de Nyarugusu, a disparu dans la nuit du mercredi 9 avril. Cet homme, qui travaillait dans l’abattage d’animaux au sein du camp, a été enlevé à son domicile situé dans la zone 11. Selon des témoins, des hommes armés sont arrivés vers minuit à bord d’un véhicule Land Cruiser aux vitres teintées. Ils ont forcé Eliachim à monter dans le véhicule avant de disparaître avec lui.

Un témoin raconte : « Eliachim a été enlevé au milieu de la nuit vers minuit dans la zone numéro 11 à son domicile numéro 12. Il a été emmené par des personnes armées qui sont venues à bord d’un véhicule Land Cruiser avec des vitres fumées. Ce véhicule est connu ici pour appartenir au service de renseignement tanzanien. Jusqu’à aujourd’hui, Eliachim reste introuvable. »

Dans le même camp, une autre tentative d’enlèvement a été signalée la nuit de ce jeudi. Martin Niyonzima, un réfugié burundais, a échappé à ses ravisseurs grâce à l’intervention rapide de ses voisins. Six individus armés ont tenté de forcer l’entrée de son domicile avant que Martin ne crie au secours, alertant ainsi les habitants qui ont fait fuir les assaillants. 

 « Martin Niyonzima est un réfugié burundais qui habite ici à Nyarugusu. Il a échappé de justesse à un enlèvement ce jeudi soir. Six personnes sont venues le voir à son domicile et lui ont ordonné d’ouvrir la porte, mais il a refusé. Il a immédiatement crié au secours et les voisins sont intervenus, ce qui a poussé les malfaiteurs à prendre la fuite. » Rapporte un autre témoin du camp Nyarugusu.

Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu expriment leur désarroi face à ces enlèvements répétés, malgré la présence d’une police censée protéger le camp. Ils demandent aux militants des droits humains de continuer à plaider pour leur sécurité et leur protection, alors que le gouvernement tanzanien manifeste l’intention de les expulser de force vers leur pays d’origine.

 

Abus sexuels et vols à Maramvya : les habitants exigent justice

Abus sexuels et vols à Maramvya : les habitants exigent justice

Dans la 15ᵉ Transversale de la zone Maramvya, commune Mutimbuzi, province Bujumbura, des membres des Imbonerakure, affiliés au parti au pouvoir CNDD-FDD, sont accusés de violences graves, notamment de viols répétés et d’agressions physiques. En deux mois seulement, deux femmes ont été violées par ce groupe, tandis qu’une troisième a échappé de justesse à une tentative de viol avant d’être violemment battue. Ces actes criminels suscitent une profonde indignation parmi les habitants, qui dénoncent l’impunité persistante.

Selon des sources locales, ce groupe d’Imbonerakure est composé de six à huit individus, dont certains portent des uniformes du parti CNDD-FDD et sont armés de pistolets. Les faits remontent aux mois de février et mars 2025. Deux femmes ont été violées dans des circonstances non détaillées. Fin mars, une autre femme a été agressée alors qu’elle rentrait chez elle. Ses agresseurs ont tenté de la violer, mais, face à leur échec, l’ont rouée de coups, lui infligeant des blessures graves nécessitant des soins médicaux.

Parmi les auteurs identifiés figurent deux individus nommés Ahishakiye et Rayibeni, actuellement détenus dans le cachot de la zone Maramvya. Cependant, les habitants craignent que ces arrestations soient temporaires en raison de la lenteur des procédures judiciaires et du manque apparent de volonté pour poursuivre ces criminels. « Nous demandons que tous les membres impliqués soient arrêtés et jugés conformément à la loi », réclament les résidents.

Des multiples abus : vols et violences généralisées

En plus des violences sexuelles, ce même groupe d’Imbonerakure est accusé de vols fréquents dans la localité. Initialement chargés d’assurer des rondes nocturnes pour maintenir la sécurité à la demande de l’administration locale fin 2024, ces Imbonerakure se sont transformés en auteurs de crimes organisés. « Ce sont eux qui devraient nous protéger, mais ils volent et tabassent leurs propres voisins », dénonce un habitant.

Les résidents rapportent que ces Imbonerakure ciblent particulièrement les nouveaux arrivants dans la localité qu’ils considèrent comme des étrangers. « Ils se surnomment ‘natifs’ et s’attaquent à ceux qu’ils ne reconnaissent pas comme originaires d’ici », explique un témoin.

Les habitants demandent une intervention immédiate des autorités administratives, sécuritaires et judiciaires pour démanteler ce groupe d’Imbonerakure. « Ils font la loi ici à FODAVANCE [localité concernée], ils doivent être arrêtés pour mettre fin à ces abus », insistent-ils.

Malgré ces appels répétés, ni le chef de zone Maramvya Albert Nshimirimana ni l’administrateur communal Siméon Butoyi n’ont répondu aux sollicitations pour commenter cette affaire.

 

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