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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Mpimba : Des centaines de détenus sans cellules

Mpimba : Des centaines de détenus sans cellules

La surpopulation de la prison centrale de Mpimba  complique la vie des prisonniers. Plus de 400 dorment à la belle étoile et sont sujets à plusieurs maladies surtout en cette période pluvieuse. Les  défenseurs des droits de l’homme demandent le désengorgement de cette prison.

 Les conditions de vie dans la prison centrale de Mpimba (en Mairie de Bujumbura) sont déplorables. Les sources internes parlent d’habitats indécents, de nourriture périmée et insuffisante. A ces conditions, s’ajoute la surpopulation carcérale dans cette prison qui complique la vie des détenus.

‘’Lorsque le ministère de la justice décide de mettre en application la libération conditionnelle de quelques détenus,  quelques jours après l’on observe l’entrée de nouveaux prévenus de loin supérieurs à l’effectif des prisonniers libérés.’’ Déplorent nos sources de  cette maison carcérale qui donnent l’exemple du  mois de juillet cette année où 117 prisonniers ayant purgé le ¼  de leur peine   ont été libérés et qu’en moins d’un mois après la prison  avait déjà accueilli plus de 400 nouveaux détenus.

Actuellement, certains détenus  n’ont pas d’abris. 320 détenus  dorment dans les corridors  tandis que 157 autres passent la nuit sur le terrain de football, révèlent les informations recueillies sur place. Pendant cette saison pluvieuse, il s’observe dans la prison centrale de Mpimba des prisonniers qui présentent des signes de maladies causées par le froid dont la pneumonie. Selon les informations en notre disposition, le mardi  17 Octobre il y avait dans la clinique carcérale 17 malades et tous font partie des détenus qui dorment sur le terrain de football.

La prison centrale de Mpimba a été construite en 1959 sous la tutelle belge avec une capacité d’accueil de 800 personnes. Au mois de septembre 2023, cette prison détenait 4668 prisonniers, d’après les chiffres fournis par les organisations de défense des droits de l’homme.

Préoccupée par la surpopulation dans cette  prison centrale de Mpimba et la situation insupportable que mènent les prisonniers, l’Association pour la Protection des Droits Humains et des Personnes détenues (APRODH)  lance un appel vibrant au gouvernement, au ministère de la justice et à la direction générale des affaires pénitentiaires de conjuguer leurs efforts afin de réduire la population pénitentiaire en appliquant toutes les voies permises par la loi.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction de Serges Nibigira dit Gikona, directeur de la prison centrale de Mpimba  ni celle de la direction générale des affaires pénitentiaires.

 

Cibitoke : Les malheurs des rapatriés abandonnés à leur sort

Cibitoke : Les malheurs des rapatriés abandonnés à leur sort

Les enfants de la centaine de familles rapatriées de la RDC ne fréquentent pas jusqu’ici l’école. Ces enfants passent leurs journées à mendier dans les rues pour avoir de quoi manger. Sans abri, sans latrines ni accès à l’eau potable, ces rapatriés se trouvant dans la zone Gasenyi de la province Cibitoke craignent d’attraper diverses maladies.

 

‘’Je suis une mère qui élève seule mes 9 enfants. L’aîné était en 9ème année secondaire dans le camp de réfugiés et le dernier était en 2ème année primaire. Mais depuis notre retour au pays, aucun enfant ne fréquente l’école. Comment y aller sans avoir mangé, sans cahier ni uniforme ?’’ Raconte une de ces  rapatriés se trouvant entre les collines de Gateri et Mukashu de la zone Gasenyi en commune de Buganda.

Au lieu d’aller étudier comme d’autres élèves,  ces   enfants passent leurs journées à mendier dans les ménages et dans les rues pour qu’ils ne meurent pas de faim. ‘’Tous ces 9 enfants, je les envoie mendier dans les ménages pour qu’ils puissent apporter un peu de nourriture que ce soit du manioc ou des patates douces. Les plus petits, je les envoie mendier sur la route. Ils quémandent de l’argent auprès des passants en voiture.’’ Explique  cette mère qui précise que les parents sont préoccupés par leurs jeunes filles qu’ils  envoient mendier car elles  risquent d’être victimes des abus sexuels.

 Leur santé  menacée

Les rapatriés qui se trouvent dans la zone Gasenyi sont à plus de 100.  Ils s’abritent sous les arbres de la localité de Mukashu  située en zone Gasenyi de la commune Buganda. Ils vivent dans des conditions déplorables. Ils n’ont ni eau potable ni latrines. Pour avoir de l’eau, ils recourent aux eaux du ruisseau Mukashu tandis qu’ils se soulagent un peu partout dans la nature. Suite à l’insalubrité dans laquelle ils baignent, ces rapatriés sont des cibles potentielles des maladies de mains sales. ‘’A cet endroit, nous sommes plus de 100 personnes. Au moment d’aller se soulager, nous envoyons nos enfants se soulager sous les arbres. Nous le faisons dans la nature. Je me soulage partout où j’arrive car il n’y a pas de toilettes étant donné qu’on vit sous les arbres’’, se lamentent ces rapatriés.

Ils craignent ainsi d’attraper le choléra vu qu’ils vont puiser l’eau malpropre du ruisseau Mukashu dans lequel les gens lavent des véhicules. ‘’Nous buvons cette eau sale car nous n’avons pas de choix. Le choléra va nous exterminer’’, martèle avec colère un des rapatriés.

Ces rapatriés passent la nuit à la belle étoile. Dans le froid, ils sont piqués par des  moustiques. ‘’L’endroit où nous sommes est très déplorable. Le froid menace les enfants. Il y’a aussi des moustiques qui nous piquent tout le temps.’’

Sans  nourriture ni ustensiles  de cuisine, s’ils trouvent de la nourriture, ils mangent sur des feuilles d’arbre. Ces faits combinés les exposent à d’autres maladies telles la malaria et autres surtout pour les enfants. Ils demandent aux bienfaiteurs de leur venir en aide pour sortir de cette vie misérable.

Ces rapatriés viennent de passer plus de trois semaines dans cette localité. A leur arrivée, le ministre de l’intérieur, Martin Niteretse, a ordonné qu’ils ne reçoivent pas le paquet retour octroyé normalement par le HCR aux rapatriés. Depuis lors, aucune autorité burundaise n’a fait le déplacement pour s’enquérir de leur situation.

Au total,  234 familles ont été rapatriées  de la RDC en date du 17 Septembre. Elles proviennent de différentes communes de la province Cibitoke. La majorité erre jusque-là dans les rues, pour différentes raisons  révèlent nos sources locales. Certains sont des enfants orphelins qui sont rentrés seuls, ignorant leurs origines car leurs parents sont décédés en exil en RDC. D’autres proviennent des localités lointaines du chef-lieu de la commune. Alors qu’ils ont été déposés à la commune, ils n’ont pas de moyens pour arriver chez eux.

 

RDC: Des congolais paralysent les activités  des réfugiés burundais du site de Mulongwe

RDC: Des congolais paralysent les activités des réfugiés burundais du site de Mulongwe

Les activités des réfugiés burundais du site de Mulongwe en République Démocratique du Congo ont été perturbées ce mercredi par certains congolais des villages proches de ce site. Ils ont bloqué toutes les sorties du site pour empêcher ces réfugiés d’aller vaquer à leurs activités quotidiennes. Ils les reprochent de continuer leurs activités commerciales à l’intérieur du site au lieu de déplacer leurs marchandises vers le petit centre de négoce situé en dehors du site.

 Ce mercredi 11 Octobre,  des congolais ont barricadé toutes les sorties de ce site des réfugiés de Mulongwe. Ils ont brûlé des pneus sur ces routes. Les réfugiés burundais du site de Mulongwe ont été avertis qu’il ne fallait pas sortir du site au risque d’être agressés par ces congolais.  

 ‘’La Commission Nationale en charge des Réfugiés, CNR, a recommandé aux propriétaires des boutiques de fermer pour éviter qu’ils ne soient victimes des actes de pillage. La même recommandation a été aussi donnée aux conducteurs de motos-taxis.’’ Raconte un burundais vivant dans ce site.

Ces réfugiés du site de Mulongwe sont victimes d’avoir refusé de déplacer toutes leurs activités commerciales vers un petit centre de négoce situé en dehors du camp où se rencontre les réfugiés et les nationaux.  ‘’Nous avions  accepté de déplacer certaines activités commerciales vers ce centre. Mais pour le moment, ils ont manifesté pour exiger que toutes les activités commerciales  exercées à l’intérieur du site soient  déplacées vers ce centre situé en dehors du camp. Nous trouvons  que c’est une  provocation  ou acte de maltraitance car il n’y a aucun site de réfugiés où l’on n’exerce pas de petits commerces.’’ Explique notre source.

Les sources sur place précisent qu’aucune personne n’a été autorisée ce mercredi à se rendre dans ses activités y compris les agriculteurs, les conducteurs de motos-taxis et les pêcheurs.

 Nous n’avons pas pu recueillir  la réaction  des  responsables du site de Mulongwe situé dans la province du Sud-Kivu.

Cibitoke : Le gouvernement fait la sourde oreille aux cris des rapatriés  privés de leur paquet retour

Cibitoke : Le gouvernement fait la sourde oreille aux cris des rapatriés privés de leur paquet retour

Des centaines de rapatriés de la République Démocratique du Congo, originaires de la province de Cibitoke, viennent de passer à peu près 3 semaines errant dans la nature sans aucune assistance. A leur arrivée, ils n’ont pas eu droit au paquet retour octroyé par le  HCR  sur décision du ministre de l’intérieur. Dans des conditions très précaires, ils demandent au gouvernement de leur remettre l’assistance du HCR.

 Recroquevillés sous les arbres, les Burundais rapatriés de la République Démocratique du Congo qui ont été acheminés dans les différentes communes de la province de Cibitoke, sont dans une situation très pénible et misérable. Depuis leur rapatriement en date du 17 Septembre cette année, ils n’ont eu aucune assistance. Le HCR leur avait donné le paquet retour mais  ce dernier leur a été retiré sur ordre  du ministre de l’intérieur, Martin Niteretse.

Ainsi, la décision  de cette autorité les a laissés démunis,  cette assistance octroyée par le HCR devait les aider à commencer leur nouvelle vie au pays. Là où ils se trouvent dans les rues, des parents pleurent en disant que leurs enfants vont mourir de faim parce qu’ils n’ont rien à leur donner. ‘’Mon enfant est en train de prendre les miettes qui restent dans la marmite vide car je n’ai pas de nourriture à lui donner. Depuis le matin, il n’a rien mangé’’, dit une mère d’un enfant de 3 ans en suppliant les journalistes de plaider pour eux afin que les autorités du pays leur rendent l’assistance du HCR.

Ces rapatriés forment en tout plus de  230 familles. En plus de la famine, ils sont menacés par le froid. Ils n’ont pas d’abri alors que c’est la saison des pluies. ‘’Nous mourrons de faim. Et voilà la pluie va bientôt tomber alors que nous dormons sous des manguiers. Nous vous en supplions, plaidez pour nous.’’ Ajoute un autre rapatrié.

Nous n’avons pas pu avoir la réaction du Directeur général chargé du rapatriement des réfugiés au sein du ministère de l’intérieur du pays Nestor Bimenyimana.

 

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