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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bujumbura City Market : Des policiers accusés de racket et d’abus de pouvoir

Bujumbura City Market : Des policiers accusés de racket et d’abus de pouvoir

Les vendeurs de pagnes au marché Bujumbura City Market dit « Kwa Siyoni », situé dans la zone Ngagara, commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura, dénoncent les agissements de certains policiers qui perturbent leurs activités pour leur extorquer de l’argent. Ces agents sont accusés de fouilles abusives dans les échoppes et même de perquisitions illégales dans les ménages, sans aucun mandat légal. 

Selon les témoignages recueillis, un groupe composé de la commissaire Marie-Rose, chef des policiers sur place, d’un officier de police judiciaire (OPJ), et de deux policiers prénommés Muhamed et Thierry, est à l’origine de ces abus. Ce groupe agit en collaboration avec un Imbonerakure nommé Désiré, surnommé "Mwarabu". 

Les vendeurs décrivent un système bien rodé où ces policiers se répartissent le marché pour maximiser leurs gains. Désiré alias Mwarabu fouille les sacs des femmes et, lorsqu’il découvre des pagnes supposément frauduleux, il exige un pot-de-vin sous peine de conduire la personne aux policiers. Ces derniers, notamment l’OPJ et le policier Thierry, n’hésitent pas à pénétrer dans les échoppes pour saisir des marchandises. 

La commissaire Marie-Rose est quant à elle accusée d’organiser des fouilles jusque dans les domiciles des commerçants. Si des pagnes sont découverts, elle exige des sommes importantes allant de 100 000 à 200 000 francs burundais par mois sous peine d’emprisonnement ou d’entrave aux activités commerciales. 

Les commerçants rapportent également des menaces directes. Un témoin affirme que le policier Thierry s’est emparé par la force d’un pagne destiné à un client, en menaçant de tirer si on s’opposait à lui. Cette situation crée un climat de peur généralisée parmi les vendeurs.

Les vendeurs demandent le remplacement immédiat de ces policiers et l’expulsion de Désiré alias Mwarabu du marché Bujumbura City market. Ils craignent que la situation ne dégénère si aucune action n’est prise rapidement. 

Contactée par la rédaction, la commissaire Marie-Rose a nié toute implication dans ces pratiques, affirmant qu’elle n’est pas responsable des policiers en poste au marché Bujumbura City market.

Surpopulation carcérale à Cibitoke : Un cachot transformé en poudrière humaine

Surpopulation carcérale à Cibitoke : Un cachot transformé en poudrière humaine

Le cachot du commissariat provincial de police de Cibitoke, au nord-ouest du Burundi, fait face à une crise de surpopulation alarmante. Conçu pour accueillir 80 détenus, ce centre de détention hébergeait jusqu'à récemment plus de 176 personnes, dont 13 mineurs.

Les conditions de détention sont décrites comme inhumaines par les familles des détenus. « Ils s'assoient les uns sur les autres. C'est très honteux. Même les bétails ne sont pas traités de cette manière », témoigne un proche d'un détenu.

La surpopulation persiste malgré les transferts occasionnels. Un témoin explique : « Même si l'on transfère une cinquantaine de détenus, le chiffre se gonfle en un laps de temps. En moins d'une semaine, on en amène 80 autres. »

Les familles demandent aux autorités de visiter régulièrement le cachot pour constater la situation. Certains vont jusqu'à dire qu'ils préféreraient voir leurs proches mourir plutôt que de subir ces conditions.

Le procureur de Cibitoke, Jean-Paul Nsavyimana, nie l'existence d'une surpopulation, affirmant qu'il ne reste que 58 détenus après des transferts récents vers Bujumbura. Cependant, des sources locales contredisent cette affirmation, indiquant que le dernier transfert, effectué le 1ᵉʳ novembre, n'a concerné que 55 détenus sur plus de 120.

Cette situation soulève des questions sur le respect des droits humains et la nécessité d'une réforme du système carcéral dans la région.

 

Kayanza : Le commissaire de police  Nyeganyega accusé d'extorsion

Kayanza : Le commissaire de police Nyeganyega accusé d'extorsion

Ce mardi 3 décembre 2024, le commissaire de police Moïse Arakaza, surnommé "Nyeganyega", est accusé d'avoir extorqué de l’argent à un commerçant de la colline Muciro, en le menaçant avec une arme. Les habitants de Kayanza exigent des sanctions immédiates contre cet agent, déjà pointé du doigt pour des violations des droits humains.

Selon des témoins oculaires, le crime s'est déroulé sur la colline Muciro, en commune Muruta. Le commissaire Arakaza a contraint un commerçant prénommé Emile à entrer dans sa boutique, où il l'a menacé avec un pistolet, exigeant une somme d'argent. Sous la contrainte, le commerçant a remis plus de 500 000 francs burundais au policier.

Les habitants de Muruta, témoins de la scène, demandent que des sanctions soient prises à l'encontre du commissaire Arakaza. Ils soulignent l'ironie de la situation où un agent censé protéger les citoyens devient une source d'insécurité.

Contacté pour commenter l'incident, Pascal Nshimirimana, commissaire provincial de police à Kayanza, s'est abstenu de tout commentaire.

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Photo : Le commissaire Moïse Arakaza

Burundi : Un ex-FAB détenu par le SNR dans un état critique, sa famille craint le pire

Burundi : Un ex-FAB détenu par le SNR dans un état critique, sa famille craint le pire

Canésius Nsabimana, un ancien membre des Forces Armées Burundaises (Ex-FAB), est dans un état de santé alarmant après six mois de détention au Service National de Renseignement (SNR). Arrêté en mai 2024 avec cinq autres personnes dans le cadre d'une enquête sur une attaque à la grenade à Bujumbura, Nsabimana aurait été victime de tortures répétées.

Selon des sources internes au SNR, Nsabimana a été admis d'urgence le 23 novembre à la clinique Prince Louis Rwagasore, dans le service de médecine interne. Les témoins rapportent qu'il était extrêmement affaibli et semblait souffrir de malnutrition. Plus inquiétant encore, les autorités ont interdit toute visite et empêcheraient même le personnel médical de lui apporter de la nourriture.

Cette situation soulève de graves préoccupations quant au respect des droits humains et à l'État de droit au Burundi. Les proches de Nsabimana, craignant pour sa vie, appellent les organisations de défense des droits de l'homme, notamment la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNIDH), à intervenir rapidement.

L'affaire remonte au 11 mai 2024, lorsque Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique, a présenté Nsabimana et cinq autres personnes comme des agents présumés envoyés par le Rwanda pour déstabiliser le pays. Cette accusation a été accueillie avec scepticisme, car cinq des six suspects avaient comparu devant le parquet la veille de l'attaque à la grenade dont ils étaient accusés.

Les familles et les défenseurs des droits humains s'inquiètent que le cas de Nsabimana ne suive le même sort tragique que celui de Matata, un ancien membre du parti CNL, décédé dans des circonstances similaires après avoir été détenu et torturé par le SNR.

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Photo : Canésius Nsabimana avec ses cinq coaccusés lors de la présentation à la presse par le porte-parole du ministère de la Police

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