Démolition de maisons au camp de Nyarugusu, les réfugiés burundais craignent un rapatriement forcé
Par : Générose Niyonkuru
Au camp de Nyarugusu, plusieurs habitations de réfugiés burundais ont été démolies ce mardi 30 décembre. Les habitants craignent un rapatriement forcé et sollicitent l’aide de la communauté internationale.
Des policiers venus de l’extérieur du camp de Makere et des agents Basungusungu congolais chargés de la sécurité se sont rendus dans la zone 13 pour démolir les habitations. Ils avaient averti à plusieurs reprises les réfugiés burundais qu’ils seraient rapatriés de gré ou de force au Burundi. Des messages similaires ont également été diffusés par les responsables des camps accueillant les Burundais.
Selon une source sur place, avant la démolition de plus de cent maisons, ces policiers ont tiré des balles et utilisé des gaz lacrymogènes. Ils ont demandé aux habitants de retirer leurs effets personnels. Plusieurs policiers et Abasungusungu congolais, équipés de machettes, ont d’abord détruit le bureau de la zone, avant de s’attaquer aux maisons des réfugiés.
"Les réfugiés sont désespérés et n’ont personne pour leur venir en aide. Il n’a pas été possible de compter toutes les maisons touchées, mais cela concerne la zone 13, une zone très vaste", indique notre source.
Jusqu’à présent, aucune autorité n’est intervenue pour les soutenir, alors que les démolitions se sont déroulées sous la pluie. Les habitants dénoncent une véritable torture et appellent la communauté internationale à constater que la Tanzanie affirme à tort qu’aucun réfugié n’est chassé. Ils se demandent s’ils ont été « vendus » et ignorent pourquoi ils continuent d’être violentés.
Au début de ce mois de décembre, la Tanzanie a annoncé son intention de retirer le statut de réfugié aux Burundais vivant dans ces camps après juin 2026.

