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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Muramvya : Persécution des Tutsi détenus à la prison centrale

Muramvya : Persécution des Tutsi détenus à la prison centrale

Un groupe de prisonniers de la prison centrale de Muramvya est pointé  du doigt dans des actes de persécution d’autres détenus, pour des raisons de leur appartenance ethnique. Une situation qui inquiète certains prisonniers.

 

Ce groupe de prisonniers qui fait la pluie et le beau temps dans la prison centrale de Muramvya,  est dirigé par un prénommé  Destin, incarcéré  dans le dossier de l’ancien  premier ministre du gouvernement du Burundi, le Général  Alain Guillaume Bunyoni.

Nos sources au sein de cette prison révèlent que le prénommé Destin agit en connivence avec le chef de sécurité  en la personne de Tharcisse Harerimana, également membre influent de la milice imbonerakure du parti au pouvoir le CNDD-FDD. Dans ce groupe qui sème la terreur dans cette maison carcérale figurent 4 autres prisonniers : Jérôme dit Capita, Aristide,  Ndayishimiye et un détenu surnommé Rwembe.

Les informations recueillies sur place indiquent que les éléments de ce groupe ci-haut cité  sillonnent toutes les cellules de la prison  à la recherche des prisonniers d’ethnie tutsie. Ceux qui sont ciblés selon toujours nos sources d’informations sont les prisonniers politiques surtout ceux accusés d’avoir contesté le 3è mandat de feu  Président Pierre Nkurunziza.

L’exemple illustratif est celui du 13 Septembre 2023 : ‘’des détenus de la chambre numéro 7 dite VIP ont été fouillés avant d’être dispersés  dans d’autres chambres pour la simple raison que ladite chambre  serait occupée à majorité par des tutsie.’’ Révèlent nos sources dignes de foi. Les mêmes informations  indiquent que les prisonniers politiques et d’ethnie tutsie passent des fois des heures et des heures  sous interrogatoire mené par ces éléments du groupe dirigé  par le prénommé Destin.

Très inquiétés par ce groupe qui sème la terreur, des  prisonniers de Muramvya (centre du pays) demandent que le groupe  soit redressé avant que la situation ne dégénère.

Jean Paul Habonimana, le  directeur de la prison de Muramvya, a refusé de nous répondre.

Gitega : Privé des soins de santé appropriés, un détenu de la prison de Gitega décède

Gitega : Privé des soins de santé appropriés, un détenu de la prison de Gitega décède

Un détenu est récemment décédé à l'hôpital régional de Gitega des suites d'une maladie du foie. Les proches accusent le procureur général près la cour d'appel de Gitega d'avoir refusé à la victime et les soins adéquats et la libération après son acquittement.

Mévain  Shurweryimana c’est le détenu qui est décédé dans la nuit du 24 au 25 août 2023  à l’hôpital régional de Gitega qui le traitait depuis plusieurs jours. Pourtant, depuis le 9 de ce même mois d’août, les médecins de cet hôpital avaient recommandé son transfert à Bujumbura pour être consulté par un hépato-gastro-entérologue  mais le Parquet Général près la cour d’appel de Gitega ne lui avait jamais accordé d’autorisation.

La procureure générale  Félicité Nishemezwe n’avait pas non plus autorisé sa libération  conformément au jugement du tribunal de grande instance de Gitega, un jugement qui lui avait été  informé  le mardi  22  août  2023.

 Selon des sources à Gitega, la procureure générale près la cour d’appel de Gitega a signé le billet d’élargissement de Mévain lorsqu’elle a appris sa mort. Les proches de Mévain Shurweryimana demandent que la procureure  Félicité Nishemezwe soit poursuivie devant la justice.

Une année de détention arbitraire, des voix réclament la libération de Floriane Irangabiye

Une année de détention arbitraire, des voix réclament la libération de Floriane Irangabiye

Quatre organisations internationales qui luttent pour la protection des droits humains et la liberté de la presse ont sorti un communiqué conjoint ce 30 août 2023, un an après l’arrestation et l’emprisonnement de la journaliste Floriane Irangabiye. Elles considèrent que le cas de cette journaliste se positionne dans les pratiques, bien établies, de détentions arbitraires et poursuites engagées contre les voix critiques et les opposants au gouvernement.

 

Les quatre organisations qui ont sorti un communiqué conjoint  sont  Human Right Watch, Amnesty International, Initiative pour les droits humains au Burundi (IDHB) et le comité pour la protection des Journalistes (CPJ).

Ces organisations, qui militent pour la protection des droits de la personne humaine et de la liberté de la presse, déclarent dans leur communiqué qu’elles trouvent que : ‘’ la condamnation et l’emprisonnement de Floriane Irangabiye ne visent qu’à la punir pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression.’’

Selon Clémentine Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique de Human Right Watch, emprisonner la journaliste Floriane Irangabiye démontre que : ‘’ la répression envers tous ceux qui osent critiquer le gouvernement au Burundi est loin d’être terminée.’’

Dans la même logique, l’organisation Amnesty International par le biais de son directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe Tigere Chagutah, indique que : ‘’le procès de Floriane Irangabiye viole sa liberté d’expression en plus qu’il lui retire son droit d’obtenir une justice équitable. ‘’

Le fait d’empêcher à cette journaliste d’obtenir des soins de santé dont elle avait besoin, est également critiqué par les quatre organisations internationales. Muthoki Mumo, représentante pour l’Afrique subsaharienne du Comité pour la protection des journalistes, y revient et qualifie ce fait de :’’cruel dont l’objectif pour le gouvernement burundais est de réduire au silence les personnes critiques’’

Quant à l’initiative pour les droits humains au Burundi, cette organisation déplore l’inaction du numéro un burundais qui, selon elle, se manifeste par un silence alors qu’il est au courant de l’emprisonnement arbitraire de Floriane Irangabiye. 

Carina Terstakian de cette organisation estime que : ‘’le président Evariste Ndayishimiye devrait faire un appel à la justice pour qu’elle libère immédiatement la journaliste Floriane, et devrait aussi veiller à ce que son gouvernement n’ait pas recours au système judiciaire pour cibler et persécuter les voix critiques et les opposants. ‘

Des actes qui, selon l’IDHB, permettraient de croire aux discours du président Ndayishimiye souvent révélateurs des promesses  de réformes.  

Floriane Irangabiye, journaliste de la radio en ligne Igicaniro,  séjourne actuellement à la prison centrale de Muyinga. Elle a été accusée d’atteinte à l’intégrité territoriale et condamnée par deux instances à 10 ans de prison et d’une amende d’un million de BIF. La dernière instance à l’avoir condamnée est  le tribunal de grande instance de Mukaza, c’était au mois de Janvier  cette année 2023.

Karuzi : Des détenus en trop au cachot du commissariat provincial

Mauvaises conditions de détention au cachot du commissariat de la  province Karuzi. En surnombre, les détenus ne peuvent pas dormir  tous en même temps.  Des maladies liées à ces conditions d’incarcération sont signalées.

Ce cachot du commissariat provincial  de Karuzi (Centre-Est du Burundi) est fait de trois cellules. La première  est réservée aux femmes et  les deux  autres aux hommes. Chaque cellule mesure deux mètres sur trois, décrivent des sources du commissariat. Les conditions de détention  des  prisonniers sont très déplorables, leur nombre passe souvent du simple au triple.

‘’Dans les trois cellules,  tu peux y trouver quatre-vingt-dix détenus alors que la capacité d’accueil  se situe entre trente et  quarante détenus. Les  détenus alternent pour dormir, les uns dorment et les autres attendent leur tour debout’’, témoigne un des anciens détenus du cachot qui précise que certains  détenus ont déjà attrapé la maladie de gonflement de jambes car ils passent de longs moments en position debout.

Les informations recueillies sur place font savoir que  ce surnombre est entre autres dû aux problèmes de déplacement: le manque de véhicule ou de carburant pour transférer  certains détenus vers des prisons. ‘’Ils sont très nombreux parce que le parquet ne se presse pas pour transférer ceux qui doivent être conduits  à la prison centrale de Gitega suite au manque de véhicules ou de carburant. Les délais de détention  ne sont donc pas respectés.’’

Le procureur de la République à Karuzi ne s’est pas encore exprimé sur ces conditions de détention au cachot du commissariat provincial.

 

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